Julie Zenatti : "J'aurais aimé avoir trois enfants"
Depuis qu'elle a donné naissance à Ava, 9 ans, et Elias, 2 ans et demi, la vie de Julie Zenatti a été bouleversée, ainsi que son regard sur le monde. Elle nous raconte son quotidien de mère à la fois câline, stricte et à l'écoute. Une maman moderne et dotée d'un sacré sens de l'humour !
Après l'album Blanc porté par l'hymne des trentenaires Les Amis, c'est à un voyage dans son adolescence que nous invite Julie Zenatti. Dans le single Tout Est Plus Pop , la chanteuse de 39 ans nous offre une Pop loin d'être dénuée de sens. Elle nous parle de sa vie, celle d'une femme qui flirte avec la quarantaine, celle d'une artiste et celle d'une mère aussi !
Une histoire qu'elle racontera à son public dans son Pop Tour, notamment le 8 janvier 2021 à Lille. Julie Zenatti rencontrera également ses fans à Villeparisis (9 janvier), Marseille (26 février), Toul (11 mars), Nantes (14 mars), Cluses (23 mars), Albertville (24 mars), Enghien-les-bains (2 avril) et Bordeaux, le 13 juin.
Quelques mois avant de prendre le chemin de la tournée, l'artiste nous dévoile ses astuces de maman pour se faciliter la vie et explique avec beaucoup d'humour comment elle accompagne ses enfants sur le chemin vers l'indépendance.
Le Journal des Femmes : Vous avez une petite Ava de 9 ans et un petit Elias de deux ans et demi. Avez-vous changé depuis que vous êtes maman ?
Julie Zenatti : Évidemment. Je fais un métier très égocentré et avoir un enfant déplace tout. La maternité a changé mon regard sur la vie, mon rapport au travail et à la famille. Je comprends et je respecte les femmes qui ne veulent pas avoir d'enfants mais ma vie sans enfants aurait été selon moi… inutile.
Rêviez-vous d'avoir une grande famille ?
Julie Zenatti : J'aurais aimé avoir 3 enfants mais j'en ai perdu un entre ma fille et mon fils qui ont six ans d'écart. Une famille est composée des grands-parents et des parents, mais quand les premiers puis les deuxièmes disparaissent, il me semble plus facile d'avoir plusieurs frères et sœurs avant de construire soi-même sa propre famille.
J'ai pour ma part une sœur qui a 5 ans de plus que moi. J'aurais aimé ne pas être la dernière. On s'en occupe moins que l’aînée qui a déblayé le terrain. Ma sœur est extrêmement intelligente et elle était très douée à l'école. J'étais la sympa, un peu peureuse, je ne pleurais jamais et je ne faisais que dormir (rires). Quand l’aînée grandit, la petite dernière essaie d'accomplir ce qu'elle n'a pas réalisé. Ce n'est donc pas un rôle simple contrairement à ce qu'on veut bien en dire.
Êtes-vous une maman cool ou stressée ?
Julie Zenatti : Un peu les deux ! Avec ma fille, j'étais une maman très aimante, câline, protectrice mais aussi stricte. Je le suis moins avec mon fils, car ma fille passe derrière et détruit tout ce que je peux mettre en place comme le coin : il ne faut pas toucher à son frère (rires) !
Pour moi, aimer ses enfants c'est aussi leur donner des règles et un cadre, peut-être parce qu'en tant que deuxième, j'en ai un peu manqué. Il faut rappeler aux enfants des règles de politesse fondamentales. Mes parents ne m'ont jamais forcée à faire quoi que ce soit. Quand elle commence quelque chose, ma fille sait qu'elle doit le terminer. Je lui parle beaucoup de mon côté autoritaire, mais elle reconnaît que cela la rassure. Dans la rigueur, il y a une forme de justice et c'est comme cela qu'elle le vit. Je me dis donc que je ne me suis pas trop trompée (rires).
Comment vous répartissez-vous les rôles avec le père de vos enfants ?
Julie Zenatti : Il est cool ! Je suis la droiture, les horaires, et il est le jeu, la rigolade, la détente. Nous avons trouvé un bon équilibre. Nous nous parlons beaucoup surtout qu'avec nos métiers (le mari de Julie est producteur de théâtre et comédien, ndlr), on est souvent seul avec les enfants. Il faut alors endosser les deux rôles.
Quand je suis avec eux, je leur apporte de la légèreté et quand je ne suis pas là, mon mari leur apporte une forme de rigueur différente de la mienne. Les enfants le comprennent très bien.
Comment s'organise votre quotidien entre vos enfants et votre travail ?
Julie Zenatti : J'ai la chance d'avoir mes parents et ma belle-mère qui habitent à Paris et qui sont très présents. Ma belle-mère qui est professeure a une très belle relation avec ma fille : c'est un peu la grand-mère de la Boum ! Elles ont leur rituels : tous les vendredis, ma fille va dormir chez ma belle-mère.
Elle passe tous les mercredis midi avec ma mère. C'est important qu'elle ait son jardin secret, mais c'est important aussi que nous en connaissions l'entrée ! Nous avons une super nounou qui va chercher les enfants à 16h30 et qui est là jusqu'à 19H.
Tous les matins, nous nous levons tous les deux : je prépare les enfants, nous prenons le petit déjeuner ensemble et mon mari les emmène à l'école. Il faut que les enfants commencent la journée en sentant qu'ils ne sont pas seuls. Quand je ne suis pas là, on bascule sur Face Time !
Que pensez-vous des écrans ?
Julie Zenatti : Nous avons toujours restreint les écrans pour ma fille et elle lit énormément. Elle sait qu'ils peuvent la stresser ou l'énerver mais elle joue un peu à la console avec son père sur Super Mario.
Avec mon fils, c'est plus compliqué. Il ne sait pas ce qu'est la TV car elle est cachée à la maison, mais il sait très bien ce qu'est un IPhone ou un IPad ! Il le prend et va chercher la Paw Patrol !Je me suis rendue compte qu'il devenait dingue quand on les lui enlevait. L'iPad est donc désormais caché comme le téléphone.
Comment votre fille vit-elle votre notoriété ?
Julie Zenatti : Elle aime qu'on m'aime même si je lui ai expliqué que ses copains ne me connaissaient pas. Cela étant dit, maintenant ils connaissent le panda (de Mask Singer) ! Je suis allée dans une émission de télévision, il n'y a pas longtemps, et un petit garçon m'a dit : "Je t'ai adorée en panda" ! Cela m'a fait sourire parce que pour de nombreux adultes, je suis Fleur de lys de Notre Dame de Paris. Ma fille ne vient pas me voir en concert car elle ne veut pas me partager. Mais elle écoute mes chansons et me pose des questions.
Souhaite-t-elle suivre vos traces ?
Julie Zenatti : C'est très changeant. La semaine dernière, elle voulait être chanteuse mais elle a aussi de sacrés dons de comédienne ! Heureusement, elle a beaucoup d'humour et de second degré ce qui désamorce beaucoup de choses à la maison.
Je ne suis pas certaine qu'elle se lancera dans le domaine artistique. Elle est extrêmement empathique et je pense qu'elle fera partie de cette génération qui se battra pour le mieux-être.