Sans cours de natation, les noyades risquent d'augmenter cet été

Les piscines étant fermées depuis un an et les cours de natation à l'arrêt, les noyades risquent d'augmenter cet été, s'inquiète la ministre des Sports Roxana Maracineanu.

Sans cours de natation, les noyades risquent d'augmenter cet été
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La crise sanitaire a entraîné la fermeture des piscines, et par conséquent, les 800.000 écoliers et collégiens n'apprennent plus à nager lors des cours collectifs comme ils en avaient l'habitude les années précédentes. Un an sans cours de natation pourrait avoir des conséquences sur l'augmentation des risques de noyades cet été, s'inquiète la ministre des Sports Roxana Maracineanu. En effet, depuis le 15 janvier 2021, seuls les publics prioritaires ainsi que les athlètes de haut niveau ou encore les éducateurs peuvent y avoir accès. "L'apprentissage de la natation scolaire a été amputé. Beaucoup d'élèves de primaire et du collège, où s'apprend l'essentiel de la nage, n'ont pu avoir cours. A l'approche de l'été, c'est très problématique, avec le fléau des noyades qui est en constante augmentation à cette période. Chaque année, 1000 personnes se noient ! Or, la seule manière de lutter contre ce phénomène, c'est de savoir nager", précise l'ancienne championne du monde de natation au journal Le Parisien.

Le plan Aisance aquatique tombe à l'eau

En 2019, la ministre des Sports avait justement lancé le plan Aisance aquatique pour permettre aux enfants d'apprendre à nager, dès la maternelle. L'objectif : les aider à acquérir les bases pour ne pas paniquer dans l'eau, savoir flotter dès 4 ans. "Hélas, depuis le mois de janvier, à cause de la fermeture des piscines, il est au point mort, de même qu'il avait été stoppé au printemps dernier. On a quasiment perdu un an" déplore-t-elle. Pour l'heure, on ne sait toujours pas quand les piscines publiques pourront rouvrir. 

Pour permettre aux élèves de continuer à apprendre à nager d'ici la fin de l'année scolaire, Roxana Maracineanu précise que des bassins d'apprentissage de 4 mètres par 8 sont déployés dans les établissements scolaires et les gymnases qui le souhaitent. "Il s'agit d'aider l'achat à hauteur de 50 % de ces bassins mobiles, par exemple par des associations sportives, qui ensuite, les amèneraient dans les écoles pour des sessions de natation", précise-t-elle. D'autres solutions pourraient être mises en place comme des bassins nordiques qu'il faudrait équiper de capotes de protection ainsi que d'un système de chauffage. Habituellement, ces bassins ne sont ouverts qu'en été, mais l'idée serait de pouvoir les utiliser dès le mois de mars-avril pour permettre d'initier les jeunes à la natation. Des cours particuliers pourraient également être organisés cet été en mettant en relation des maîtres-nageurs avec ceux qui possèdent une piscine familiale par exemple.