Croissance de l'enfant : comment savoir s'il grandit bien ?

A l'occasion de la journée mondiale de la croissance des enfants, l'association Grandir rappelle les critères à observer pour savoir si son enfant se développe correctement.

Croissance de l'enfant : comment savoir s'il grandit bien ?
© choreograph

La courbe de croissance sur le carnet de santé n'est pas seulement utile pour prédire la taille qu'il atteindra une fois adulte. La taille d'un enfant en dit long sur son état de santé. D'ailleurs, un retard de croissance peut être le marqueur d'une pathologie sévère, rappellent l'association Grandir, la Société Française de Pédiatrie et Novo Nordisk, à l'occasion de la journée mondiale de la croissance des enfants, qui a lieu ce 20 septembre. D'où l'importance de le faire suivre régulièrement !

Croissance de l'enfant : quels sont les signes à observer ? 

De ses 1 mois à ses 3 ans, l'enfant doit être mesuré plusieurs fois par an. Après 3 ans, il n'aura plus qu'un test annuel à passer. La taille n'est pas l'unique indicateur à suivre, comme le souligne la campagne de rentrée "Un enjeu de taille", qui propose sur son site internet un chatbot pour évaluer la croissance de son enfant. Le périmètre crânien est par ailleurs essentiel à mesurer, tout comme le poids et l'indice de masse corporelle (IMC). Tous ces éléments sont reportés régulièrement sur le carnet de santé.

En 2018, de nouvelles courbes de croissance ont été intégrées dans les carnets de santé pour tenir compte de l'élévation de la taille moyenne des enfants. "Il est important de reporter sur ces nouvelles courbes les mesures des enfants nés avant 2018, pour ne pas fausser l'évaluation. À la puberté, la croissance ralentit et l'enfant s'achemine vers la taille qu'il gardera toute sa vie. C'est pour cela qu'il faut prendre le réflexe d'un suivi régulier dès le plus jeune âge. La Journée mondiale de sensibilisation à la croissance des enfants est une excellente occasion de le rappeler", explique Agnès Linglart, Professeure de pédiatrie à l'hôpital Bicêtre Paris Saclay (AP-HP).

  • Cette moyenne estime qu'entre sa naissance et ses 1 an, le nourrisson grandit de 25 centimètres.
  • Ensuite, jusqu'à 4 ans on estime que l'enfant prend 10 centimètres chaque année.
  • Elle réduit à 5 centimètres annuels de 4 ans à la puberté. 80% de sa croissance se passe avant la puberté (environ 11 ans pour les filles et 13 ans pour les garçons), puis il traverse la "poussée de croissance pubertaire" lors de laquelle il grandit très rapidement. 
  • A partir de l'adolescence, l'enfant voit sa croissance ralentir et s'approche de la taille qu'il conserva une fois adulte.
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© Ministère de la santé
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© Ministère des Solidarités et de la Santé

Comment reconnaître un retard statural ? 

Plusieurs signes permettent d'avoir la puce à l'oreille : 

  • Si votre enfant use ses vêtements avant qu'ils ne soient trop petits pour lui
  • S'il est significativement plus petit que ses camarades de classe (ou enfants du même âge)
  • S'il est régulièrement pris pour un enfant plus jeune
  • S'il subit des moqueries du fait de sa taille
  • S'il est plus petit que vous ou vos autres enfants au même âge

Il faut aussi faire attention à d'autres signes, qui pourraient souligner que son retard de croissance est le marqueur d'une pathologie autre. Pour le savoir, essayez de répondre à ces questions : 

  • Apprend-il correctement à l'école ? 
  • A-t-il une bonne vue ? 
  • Entend-il sans difficultés ? 
  • Comment est sa respiration ?
  • Sa santé osseuse est-elle bonne ?
  • Qu'en est-il de sa santé cardiaque ?
  • Est-il souvent malade ? Comment se porte son système immunitaire ? 
  • Comment vont ses reins, va-t-il régulièrement aux toilettes ? 

"Lorsque les parents ont des doutes sur la bonne croissance de leur enfant, il faut d'abord se tourner vers le médecin traitant. Celui-ci pourra vérifier plusieurs paramètres importants. S'il le juge nécessaire, il pourra faire un premier bilan ou orienter l'enfant vers un spécialiste endocrinologue pédiatre, afin de déterminer si le retard de croissance est d'origine constitutionnelle ou lié à une maladie sous-jacente, et ainsi prendre les mesures de suivi ou de prise en charge adaptées", conclut la Professeure de pédiatrie Agnès Linglart.