Nouveau bac : les épreuves de contrôle continu E3C simplifiées

Alors que les élèves de première ont débuté les épreuves communes de contrôle continu (E3C) le 20 janvier dernier, la nouvelle formule du baccalauréat ne fait pas l'unanimité auprès des enseignants et des étudiants. Ces derniers dénoncent le fait que les futurs bacheliers n'ont pas le même sujet, et craignent par conséquent des inégalités entre les établissements. En effet, chaque lycée pourrait désormais choisir le thème sur lequel les élèves seront évalués. Autre détail pointé du doigt : cette nouvelle formule est selon eux précipitée, mal préparée. Le 17 janvier, les syndicats ont réclamé au ministre de l'Education nationale de "renoncer" à cette première session du baccalauréat. La FCPE estime par ailleurs que ces E3C "renforcent le stress des élèves" sans "plus-value pédagogique". "En l'état, les E3C ne permettent pas aux élèves de rendre compte de la diversité de leurs acquis à la sortie de leur scolarité" précisait la fédération dans un communiqué. Rappelons que cette nouvelle formule du baccalauréat prévoit trois sessions (jusqu'au 3e trimestre de Terminale) pour ces E3C qui compteront 40% dans la note finale du baccalauréat. 

Les E3C simplifiés : les nouvelles mesures

Après des semaines de protestations et de blocage dans certains lycées, le ministère de l'Education reconnaît que "des ajustements et des assouplissements sont nécessaires". Mercredi 11 mars, le comité de suivi de la réforme du lycée général et technologique a fait ses propositions. Jean-Michel Blanquer a retenu les mesures suivantes : 

• Préparer les contrôles en amont. Pour faciliter le travail commun, la banque nationale de sujets sera ouverte à tous les professeurs et dans un second temps, au grand public "dès lors qu'un nombre suffisant de sujets par discipline est atteint, ce qui sera le cas pour la plupart d'entre elles", précise le ministère. Ainsi, "les élèves et leurs familles pourront avoir connaissance des sujets, les préparer s'ils le souhaitent et ainsi progresser".
• La simplification des modalités de passation plus en adéquation avec des épreuves qui relèvent du contrôle continu et doivent à ce titre s'insérer dans l'emploi du temps normal des élèves
• L'assouplissement du calendrier : les épreuves pourront se dérouler, au choix des établissements, à partir du 20 avril, comme initialement annoncé, et jusqu'à la fin du mois de juin. "Cela permettra notamment de maintenir une durée d'apprentissage
  suffisante entre les deux séries d'épreuves tout en garantissant aux élèves l'accès à leurs copies et à leurs notes avant leur départ en vacances d'été", précise Jean-Michel Blanquer.
• Un temps de concertation pour les professeurs selon des modalités définies dans les établissements.

D'ici la fin de l'année scolaire, ces propositions feront l'objet d'un examen attentif, précise le ministère.