Des cas de gale dans une école de Châtenay-Malabry

Rougeurs cutanées et démangeaisons font craindre une épidémie de gale dans une école primaire de Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine. Vendredi, la mairie a fermé l'établissement scolaire pour le désinfecter.

Des cas de gale dans une école de Châtenay-Malabry
© dolgachov-123rf

La gale fait son entrée à l'école élémentaire Léonard de Vinci, à Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine. Au total, 19 enfants et 4 adultes auraient été diagnostiqués avec un cas de gale. Depuis, il manquait 117 élèves sur 193 inscrits dans l'établissement scolaire, selon Le Parisien. En effet, les parents craignent d'y envoyer leurs petits. Mais le nombre de cas est contredit par les autorités sanitaires. Selon le responsable de l'unité parasitologie de l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, il n'y aurait que deux cas de gale avérés, dont un à la maternelle Suzanne-Buisson. L'agence régionale de santé Ile de France estime en outre qu'une contamination aussi rapide n'est pas caractéristique de la gale. "En effet, la période d'incubation est de trois semaines", précise-t-elle au Journal des Femmes. Lors d'une réunion d'urgence, le médecin s'est voulu rassurant auprès des parents. Les démangeaisons des autres enfants seraient dues au contact avec des chenilles urticantes. Le 16 juin dernier, une colonie avait d'ailleurs été découverte. Selon l'expert, il peut aussi s'agir du syndrome "Pieds-mains-bouche", une infection virale et bénigne qui touche les jeunes enfants. Pour l'heure, l'établissement scolaire a été fermé vendredi dernier afin d'être désinfecté. Mais ce qui inquiète les parents de la ville, c'est que les médecins auraient diagnostiqué d'autres cas, dans d'autres écoles. Le nombre de cas reste flou, certainement parce que les médecins n'ont pas l'obligation d'informer l'ARS d'un cas de gale. "On intervient uniquement à la demande des établissements scolaires ou des médecins, afin de confirmer un diagnostic en effectuant un prélèvement, puis une analyse parasitologique", nous précise l'ARS Ile de France.

Une maladie bénigne. "En cas de diagnostic, la gale est certes très désagréable, mais elle se soigne très bien", poursuit l'ARS Ile de France. "Elle se transmet lors d'un contact rapproché (peau à peau), ou d'un échange de linge de toilette, de lit et autres vêtements"... Par ailleurs, "ce parasite ne peut survivre dans les murs, rien ne sert donc de désinfecter tout un établissement scolaire de fond en comble. L'essentiel en revanche, est de laver à 60°C toutes les serviettes de toilettes ou les draps des classes dans lesquelles les enfants font des siestes par exemple... Enfin, en cas de doute, les parents doivent se référer à leur médecin traitant. Celui-ci prescrira alors un prélèvement pour établir un diagnostic et un traitement adapté", nous précise encore l'agence régionale de santé. 

Comment traiter la gale ? Il s'agit d'une maladie contagieuse due à un parasite appelé sarcopte, qui se transmet par contact direct avec la personne parasitée ou des vêtements. La femelle creuse des galeries dans la peau pour y pondre ses œufs. Cet acarien invisible à l’œil nu provoque alors des démangeaisons particulièrement intenses la nuit, au niveau des poignets, des mains ou entre les doigts. Pour se débarrasser de la gale, un traitement médicamenteux spécifique est nécessaire, ainsi que des mesures d'hygiène pour la literie et les habits de l'enfant. Enfin, l'entourage proche et tous les élèves doivent également être traités.