Education nationale : 30 agents radiés pour pédophilie en 2016

Les radiations concernent des agents du 1er et 2nd degrés employés dans des établissements publics et privés.

Education nationale : 30 agents radiés pour pédophilie en 2016
© christingasner - 123RF

Après 27 cas en 2015, ce sont 30 radiations liées à des cas de pédophilie et/ou de pédopornographie qui ont été effectuées l'an dernier dans le premier et le second degré par le ministère de l'Education nationale. En incluant les "fautes graves", ce sont 41 radiations qui ont été prononcées en 2016 dans l'enseignement public et privé, dont 16 en primaire et 25 au collège, précise le communiqué du ministère. "Quelques cas d'enseignants radicalisés révoqués" sont inclus dans ce bilan, a affirmé un porte-parole, selon l'AFP. Les faits ne se sont par ailleurs pas nécessairement produits dans un cadre scolaire.

Plus de 360 000 agents d'ores et déjà contrôlés. Le ministère de l'Education a décidé de contrôler les antécédents judiciaires des 850 000 agents exerçant auprès de mineurs et qui sont en cours de carrière. "L'objectif est d'identifier les agents publics qui auraient été condamnés sans que cette condamnation ait été portée à la connaissance de l'administration", précise le communiqué. Pour l'heure, ce sont 363 745 agents qui ont fait l'objet d'un contrôle. Dix cas de condamnation mettant en cause des faits de mœurs ou de violences concernant des mineurs ou de mœurs sur majeurs ont d'ores et déjà été signalés. Parmi eux, deux agents ont été révoqués et deux autres ont été exclus temporairement. Les six autres agents ont été suspendus. Les 500 000 autres agents qui n'ont pas encore été contrôlés doivent l'être avant la fin décembre 2017.

Une meilleure communication. Suite aux multiples affaires de pédophilie dans l'Education nationale, les ministres de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, et de la justice, Christiane Taubira à l'époque, avaient pris différentes mesures pour améliorer la communication entre l'Education nationale et la Justice. Depuis la rentrée 2015, des "référents justice" ont par exemple été nommés dans chaque rectorat afin d'analyser les remontées d'incidents et de faits graves au sein de l'Education nationale, de vérifier les procédures administratives, de suivre les procédures judiciaires… Un décret a également été publié en mai 2016 pour renforcer notamment "le contrôle des antécédents judiciaires des personnes exerçant des activités ou professions impliquant un contact avec des mineurs". Le ministère a également l'obligation d'informer l'administration lorsqu'un agent fait l'objet d'une condamnation en raison d'infractions sexuelles, violentes ou commises contre des mineurs.