"Je n'en parle pas à mes parents" : 6 ados nous confient ce qui les inquiète le plus dans la vie
Être un adolescent au 21e siècle, ce n'est pas si évident. Alors qu'ils racontent rarement aux adultes ce qui les tracassent, six jeunes se sont confiés à nous.
Certains parents ont instauré, dès le plus jeune âge, une relation de confiance avec leurs enfants, à tel point qu'ils se disent toujours tout, sans tabou. Et ils ont de la chance, car un ado qui se confie sur son quotidien, c'est une chance supplémentaire de le conseiller ou de lui venir en aide s'il en a besoin. Mais l'adolescence est un âge auquel on ose rarement se confier aux adultes, et encore moins à ses parents. Aborder les premiers amours, la sexualité, les soucis à l'école... Les jeunes ont tendance à garder ces préoccupations pour eux et à dire que tout va bien. Nous avons justement interrogé des jeunes de tous âges pour savoir réellement ce qui les inquiète le plus dans la vie et ce sur quoi ils ont besoin d'être rassurés.
Bien sûr, l'école qu'ils côtoient au quotidien est l'une des premières sources de préoccupation chez les ados. Mais ce qui revient le plus souvent pour les plus grands, c'est surtout l'orientation. Chirel, âgée de 18 ans, passe son baccalauréat cette année : "ce qui me stresse le plus (en plus d'avoir mon bac) c'est de savoir quel métier je veux faire plus tard. En fait, je ne sais pas du tout et c'est maintenant que je dois choisir" nous confie-t-elle. Parcoursup est aussi "une vraie galère", ajoute Elsa, âgée de 16 ans, qui elle non plus ne sait pas si elle fait le bon choix pour son avenir. "On nous demande, dès la 4e, de faire des salons, des portes ouvertes, des stages... Mais quand on ne sait pas quoi faire malgré tout ça, ça nous angoisse, ça met la pression", avoue la jeune fille.
Adrien, quant à lui âgé de 12 ans, nous confie que les relations avec les autres élèves de son collège sont parfois difficiles à vivre. "Je n'en ai pas parlé à ma mère, mais il y a toujours des plus grands qui jouent les "caïds" et qui nous manquent de respect dans la cour ou à la cantine. Ils nous bousculent, ils nous rabaissent pour se sentir plus forts que tout le monde, et ça me stresse, quand je les croise", nous raconte le jeune garçon. Stéphane, lui, se sent peu "populaire" au sein de sa classe, il a "peur d'être seul" d'autant que ses copains ont pour la plupart, déjà une petite amie... Pour d'autres, qui voient certainement un peu trop souvent les informations à la télévision avec leurs parents, la crainte d'une "troisième guerre mondiale" se fait sentir comme Mattéo, âgé de 14 ans... Un climat anxiogène qui a amené Aurore, maman de deux jeunes filles, à couper la télévision le soir.
Nous avons aussi interrogé Noa, 16 ans, tout juste sorti de l'adolescence. Et bonne nouvelle, il semble vivre "sa meilleure vie", sans angoisse particulière. Amoureux, ayant "hâte" d'entamer son premier rapport, il paraît heureux et épanoui. Sa seule crainte ? "Celle de choisir un métier que je n'aimerai finalement pas plus tard", nous confie-t-il. Un poids qui pèse finalement lourd sur les épaules de tous nos jeunes.
