Université : bientôt des places réservées pour les meilleurs bacheliers

Dès la rentrée 2016, les lycéens qui ont de bons résultats scolaires au bac auront des places réservées en médecine, en droit, en psychologie… Créé en 2013 par la loi sur l'enseignement supérieur et la recherche, le dispositif dit des "Meilleurs bacheliers" sera en effet étendu aux universités, rapporte Le Figaro.

Favoriser la réussite du plus grand nombre. Ce dispositif se base en fait sur les résultats des lycéens au baccalauréat. Ainsi, les 10% de meilleurs élèves de chaque lycée par série auront accès à des places qui leur seront réservées dans des filières publiques à capacité limitée. Cela concerne les prépas et les écoles publiques, les DUT et les BTS, mais pas seulement. Le projet de loi Egalité et Citoyenneté, présenté le 13 avril dernier en conseil des ministres, prévoit en effet de l'étendre aux universités. Ces élèves se verront ainsi garantir une place en médecine, en Staps, en psychologie, en droit… Car même si ces formations ne sont pas sélectives, elles sont très demandées. Les meilleurs bacheliers qui ont sélectionné en premier choix une de ces filières sur le site Admission post-bac auront ainsi immédiatement une place dans celle choisie. L'objectif de ce dispositif est de "lutter contre l'autocensure dans les choix d'orientation des lycéens. Il permet de favoriser la réussite du plus grand nombre et un accès diversifié à l'enseignement supérieur", précise le projet de loi. Il est également indiqué qu'il donne "la priorité aux meilleurs bacheliers bénéficiant du statut de boursier pour l'inscription dans les formations sélectives ou non sélectives, dont les capacités d'accueil sont insuffisantes, lorsque plusieurs candidats sont susceptibles d'intégrer une même formation".

Les organisations étudiantes s'y opposent. Ce dispositif qui a déjà été expérimenté auprès de 220 jeunes à la rentrée 2014 et de 2 000 lycéens à la rentrée 2015, déplaît aux syndicats étudiants. Ceux-ci dénoncent en effet une "sélection déguisée" à l'université. En février dernier, l'UNEF avait notamment assuré sur son site Internet que "favoriser à travers une politique de quota l'accès aux filières sélectives pour les bacheliers les plus méritants revient à renforcer les logiques d'un enseignement supérieur à deux vitesses" et avait appelé "le gouvernement à renoncer à ce dispositif".