Une ceinture verte pour le Tchad

A quelques kilomètres au nord de N'Djamena, le désert a laissé place aux arbres pour le plus grand bonheur des habitants et des gouvernants qui voient d'un bon oeil cette ceinture verte prendre chaque année de plus en plus d'ampleur autour de la capitale du pays.

Une ceinture verte pour le Tchad
© AFP
"Plantation d'arbres au Tchad"

Face aux défis environnementaux liés en grande partie aux changements climatiques et aux effets récurrents de la désertification, les pays d'Afrique et en particulier ceux situés au Sud du Sahara ont choisi de s'unir. La communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) a notamment proposé de créer une ceinture de végétation multi-espèces, large de 15 km reliant Dakar à Djibouti sur une longueur d'environ 7 000 km. L'Union Africaine est donc chargé de mettre en place ce projet transcontinental intitulé, la Grande Muraille Verte. Parmi les actions mises en place, on peut citer celle du gouvernement tchadien qui a notamment créé une ceinture verte autour de la capitale, N'Djamena. Ici, sur le site de Gaoui, le désert est en train de changer de visage. Acacias, neems, manguiers... ont été plantés sur 200 m de largeur et 40 km de long. Comme l'a souligné Miambo Mbomian, le superviseur du Programme National de Développement de la Ceinture Verte au Tchad (PNCVT) lors du lancement de la semaine nationale de l'arbre 2011 qui s'est déroulée à la mi-septembre dans le pays, "le nombre d'hectares boisés augmente et les arbres qui ont été plantés tiennent bien." Derrière ces plantations, il y a un enjeu environnemental mais également économique. Le choix des arbres n'est en effet pas anodin. L'acacia, par exemple, produit de la gomme arabique, qui est notamment utilisée dans l'alimentation. Le reboisement de l'Afrique est crucial et les initiatives allant dans ce sens ne manquent pas, comme le prouve la campagne pour un milliard d'arbres, lancée par le Programme des Nations Unies pour l'environnement.

Pour en savoir plus :

 La Grande Muraille Verte

 PNUE