Hygiène et plaisir : un "lâcher prise", bénéfique selon Maïa Mazaurette

Si d'après une récente étude, confinement rime avec hygiène approximative pour beaucoup de Français, d'après la sexperte du "Monde", Maïa Mazaurette sur Europe 1, ce relâchement serait plutôt propice à la sexualité féminine...

Hygiène et plaisir : un "lâcher prise", bénéfique selon Maïa Mazaurette
© puhhha

Comme l'ont montré différentes enquêtes, le confinement a entrainé une chute libre du niveau d'hygiène des Français. Mais ce manque de propreté aurait-il un lien avec la sexualité ? Pour Maïa Mazaurette, journaliste spécialisée en sexualité, la réponse est claire : ces passages rares par la case salle de bains auraient un lien étroit avec la sexualité. Selon elle,"les questions d'hygiène sont liées à des questions de désirs", a-t-elle déclaré dans Culture Médias sur Europe 1 ce mercredi 29 avril. 

Si un tiers des français ne prend pas de douche quotidiennement, c'est parce qu'ils ne sont pas en couple, ouverts à la jouissance. "Le désir n'aime pas le dégoût" (...) "On voit bien que ce sont plutôt les hommes qui ne prennent plus de douche et qui arrêtent de changer de slip. Ce sont les hommes plutôt seniors, plutôt chômeurs, plutôt célibataires, c'est-à-dire les hommes qui, a priori, sont tout seuls à tous les niveaux en ce moment. Donc il n'y a pas d'enjeu", explique au micro Maïa Mazaurette. 

Du côté des femmes : le lâcher prise favoriserait les orgasmes

Bon nombre de Françaises ont également profiter de ce confinement pour se laisser aller et briser les contraintes : plus de soutien-gorge, jogging, poils qui poussent... Un lâcher prise qui serait très bénéfique pour la sexualité des femmes et permettrait "d'avoir plus facilement des orgasmes", explique la journaliste.

"Les femmes notamment sont victimes d'un syndrome qui s'appelle 'le spectatorisme'. Pendant l'amour, on se regarde comme si on était à l'extérieur, comme s'il fallait toujours avoir la pause parfaite et être toujours très désirable", précise-t-elle.

Et d'ajouter : "En lâchant un peu du leste sur l'apparence, on va pouvoir se concentrer sur son ressenti, sur ses émotions"

Mais attention, ce relâchement peut être à double tranchant. "Au niveau de la séduction, c'est un petit peu compliqué (...) Quand on ne s'aime pas soi-même, quand on n'a pas l'impression de mériter une récompense qu'est l'orgasme, la jouissance sexuelle, on y va moins qu'avant", tempère Maïa Mazaurette.