Femmes et charge mentale : c'est pire depuis le télétravail

Les mères de famille sont les premières victimes de la charge mentale professionnelle. Pas moins de 85% d'entre elles peinent à concilier vie personnelle et vie professionnelle. Et le télétravail n'a pas changé la donne...

Femmes et charge mentale : c'est pire depuis le télétravail
© citalliance / 123RF

Les femmes sont (encore) les victimes principales. Face aux confinements traversés et à l'augmentation du télétravail, la charge mentale professionnelle des cadres et des femmes, en particulier des mères de famille, est de plus en plus importante, selon une étude de l'Ifop pour pour la startup Mooncard.
Dans cette étude, plusieurs critères permettent d'élaborer un indice de charge mentale, tels que le fait de penser à son travail le soir et le week-end, l'impression de ne pas pouvoir s'en sortir, la sensation que le travail s'est introduit dans la vie personnelle, ou encore la difficulté à s'endormir

Les mères de famille, premières victimes de la charge mentale

Conclusion? Celui des femmes s'élève à 4,9/10 en moyenne, tandis que celui des hommes est à 4,5/10. Quant à l'indice de charge mentale des hommes avec enfant à charge, il augmente à peine et s'élève à 4,6/10.

Alors que les femmes semblent déjà pénalisées face à la charge mentale, les mères de famille, elles, sont encore plus touchées par ce phénomène. Leur indice de charge mentale s'élève à 5,2/10.

Vie privée, vie pro : l'impossible équilibre ?

Pas moins de 85 % d'entre elles estiment avoir du mal à concilier leur vie personnelle de maman et leur vie professionnelle. Pour beaucoup d'entre elles, le télétravail n'a donc pas permis d'obtenir un équilibre entre ces deux aspects du quotidien. Au contraire, il a souvent contribué à brouiller la frontière entre vie privée et vie professionnelle. "Les deux préoccupations s'additionnent et peuvent déclencher une forme de congestion mentale", lit-on dans l'étude.

Devoir penser aux courses pour le foyer, préparer le repas, aider les enfants à faire les devoirs, les déposer à la piscine ou à la gym, tout en voyant sa charge de travail augmenter irrémédiablement: tel est le quotidien de millions de Françaises. 

En outre, le travail se glisse souvent malencontreusement au sein du lit conjugal. 16% de cadres (dont 14% d'hommes et 18% de femmes) affirment qu'il leur arrive de penser au travail pendant l'amour. Ces mères de famille victimes de la charge mentale ne trouvent donc presque aucun échappatoire face à l'urgence de leur quotidien.

* Etude menée par un questionnaire auto-administré en ligne du 22 avril au 3 mai 2021, auprès d'un échantillon de 1003 cadres travaillant dans des structures de 10 salariés et plus.