Yohan Cohen, victime de l'Hyper Cacher: sa famille exprime souffrance et sagesse dans Le Parisien

Dans un témoignage bouleversant et chargé d’émotions au Parisien, les parents de Yohan Cohen ont accepté de revenir sur cette journée du 9 janvier où leur enfant a été tué le 9 janvier lors de la prise d’otages de l’épicerie Hyper Cacher de la porte de Vincennes par Amedy Coulibaly.

Yohan Cohen, employé de l’épicerie, avait seulement 20 ans quand il est tombé sous les balles de Coulibaly. Il était la plus jeune des quatre victimes. Yohan Cohen repose aujourd’hui au cimetière Har Hamenouhot de Jérusalem. Le temps est venu pour ses parents et sa petite sœur de 16 ans de commencer le long chemin du deuil...
Éric et Yaël Cohen ont accepté de s’exprimer sur cette terrible journée dans les colonnes du Parisien. Quand Éric et Yaël ont appris la prise d’otages à Hyper Cacher, ils ont immédiatement pensé à leur fils. C’est la Croix-Rouge qui a pris en charge les familles en attente de réponses et de nouvelles informations sur la prise d’otage. Le père de Yohan explique que «le temps semblait figé». Les familles se sont recueillies dans un Subway à 500 mètres de la supérette et ont allumé des bougies.
Éric et Yaël ont appris la mort de leur enfant à 19h : «Je n’avais pas versé une larme de la journée. Là, je me suis mis à crier et j’ai tapé sur les murs», explique le père de Yohan à Elsa Mari du Parisien. Les parents du défunt ont de tout de suite voulu retrouver leur famille. La souffrance toujours aussi présente, les parents de Yohan ont souhaité parler de leur fils : «Tout le monde l’adorait. C’était un jeune homme jovial, d’une rare gentillesse, altruiste (…) après son bac, il avait commencé un BTS en banque puis trouvé un travail à Hyper Cacher, où il s’épanouissait ». Face à cette épreuve et en pensant à son fils, Éric explique qu’il sait qu’il ne sera plus jamais heureux et ajoute : «Depuis la mort de Yohan, je porte ses tee-shirts, ses vestes, sa montre. J’ai besoin de le sentir, c’est ma thérapie». La famille de Yohan espère que justice sera faite et que les complices d’Amedy Coulibaly seront retrouvés, «Cela ne nous rendra pas notre fils, mais nous y trouverons sans doute une forme d’apaisement», concluent les parents endeuillés dans Le Parisien