Smerep : une pub à bannir ?

Depuis juillet 2013, la Smerep est dans le collimateur des associations féministes. La cause ? Sa dernière campagne jugée trop sexiste. Explications.

Greg le "tombeur", June la "vénère" ou encore Claire "la blonde" autant de clichés réunis dans le spot publicitaire de la Smerep, Société mutualiste des étudiants de la région parisienne.
Pensant avoir trouvé le ton idéal et les acteurs qu'il fallait pour attirer les consommateurs, les publicitaires aidés de l'agence Lowe Strateus n'ont pas pensé aux commentaires négatifs des féministes.
Le ministère des droits des femmes et l'association Chiennes de garde ont en effet déposé une plainte en juillet 2013 devant le jury de déontologie publicitaire car ils jugeaient cette campagne trop sexiste.
"Elle véhicule des stéréotypes dénigrants [..] proposant aux jeunes de rentrer dans des catégories figées et rétrogrades d'hommes sujets et de femmes objets" considère le ministère des droits des femmes. L'association a pu recueillir 250 signatures dans une pétition mise en ligne afin de lutter contre cette campagne.
Pour sa défense, Lowe Strateus estime que "les jeunes qui voient ces publicités [...] saisissent le second degré" et la Smerep a fait valoir de son côté que ces clichés servaient à mieux toucher la tranche d'âge de 17-19 ans.
Une déclaration qui n'a pas fait flancher le jury de déontologie publicitaire et qui a demandé l'interdiction de cette pub ne devant "pas réduire la personne humaine et en particulier la femme à la fonction d'objet".
La Smerep, elle, ne baisse pas les bras rapidement. Après cette décision, elle a publié sur Youtube, une série de micros-trottoirs visant à dénoncer cette interdiction de diffusion. Au total, plus de 617 témoignages dénoncent cette "censure publicitaire".