Sexisme ordinaire : les machos à la rue

En Belgique, un projet de loi adopté par le Conseil des ministres prévoit de sanctionner toute forme de sexisme physique ou verbal.

La plupart des femmes, si ce n'est toutes, ont connu dans leur vie et de manière plus ou moins fréquente le harcèlement de rue. Il y a un an, le documentaire de Sofie Peeters "Femmes de la rue" mettait en évidence le harcèlement dont peuvent être victimes les femmes dans la rue. "Salope, pute, pétasse" : des injures qui proliféraient dans certains quartiers de Bruxelles, amenant certaines femmes à changer de trajectoire plutôt que de se faire insulter, siffler, draguer voire agresser. Sensible à ce sexisme ordinaire et désireux de lutter contre, le maire de Bruxelles Freddy Thielemans avait réagi en rendant ces injures passibles d'une amende allant de 75 à 250 euros : "Toute forme d'insulte est désormais punissable, qu'elle soit sexiste, raciste, homophobe ou autre" avait-il annoncé en septembre.
Désormais, le sexisme sera sanctionné pénalement en Belgique. Le projet de loi adopté en première lecture par le Conseil des ministres a pour objectif principal de définir légalement le sexisme pour mieux le réprimer et soutenir les personnes qui en victimes. Le texte, en cours de finalisation, le définit ainsi comme "tout geste ou comportement verbal ou autre, qui a manifestement pour objet d'exprimer un mépris à l'égard d'une personne, en raison de son appartenance sexuelle, ou de la considérer comme inférieure ou de la réduire essentiellement à sa dimension sexuelle, ce qui porte une atteinte grave à sa dignité". Cette description légale permettra aux victimes d'être indemnisées au civil pour "harcèlement sur la voie publique".

 

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