Les Kamalari, ces enfants-esclaves
Au Népal, PLAN lutte contre un système d'esclavage d'autant plus insoutenable qu'il concerne des enfants. Itinéraires de deux rescapées.
Les Kamalari, ce sont des enfants issus de familles très pauvres placés comme domestiques dans des familles plus aisées. Une exploitation qui concerne notamment des jeunes filles, utilisées sans ménagement comme bonnes à tout faire. Grâce à PLAN, les choses évoluent.
Geeta et son charmant bistrot
Lorsque Geeta avait 12 ans, son père a conclu un contrat traditionnel Kamalari, l'envoyant travailler comme servante. Elle trimait, sans relâche, du lever du soleil jusqu'à tard le soir, contre seulement 700 roupies népalaises par an (environ 10 dollars).
Elle raconte : "Je n'avais aucun moyen de m'échapper. J'étais impuissante face à toutes les insultes et les menaces. Mon maître était très estimé dans sa communauté. J'avais peur des conséquences pour ma famille si je partais."
Geeta a pourtant réussi à s'échapper ! Grâce à un microcrédit et à une formation en gestion d'entreprise de PLAN, elle a ouvert un café en bordure de route et elle gère maintenant un commerce florissant. Aujourd'hui, elle gagne, en un an, 46 fois plus que lorsqu'elle était kamalari. Elle emploie toute sa famille et lorsque les affaires vont bon train, plusieurs de ses amis !
Shyamkaali, filleule de PLAN, réalise son rêve...
La jeune Shyamkaali, de son côté, a également pu échapper au travail forcé. Elle a vu sa vie changer lorsque l'ONG PLAN s'est installée dans sa communauté et lui a trouvé un parrain. Echappant aux corvées les plus ingrates, à un mariage précoce et à une vie de misère, elle a pu faire des études et s'est associée à Plan Népal avec un objectif : que tous les enfants puissent accéder à l'éducation et avoir un avenir.
"Si je n'avais pas été parrainée, je n'aurais sans doute jamais mis les pieds dans une salle de classe. Et j'aurais été mariée très jeune."
En savoir plus :
Le Journal des Femmes s'engage avec PLAN pour les droits des filles