La Frondeuse : François Hollande soutient corps et âme Valérie Trierweiler

Le président de la République François Hollande a rédigé une lettre destinée au tribunal de grande instance de Paris dans le cadre du procès qui oppose sa compagne Valérie Trierweiler aux auteurs d'une biographie controversée.

L'affaire était déjà délicate pour la présidence, elle devient aujourd'hui embarrassante. Le procès qui oppose Valérie Trierweiler aux auteurs de la biographie "La Frondeuse" ne cesse de générer des agacements de toutes parts.
Christophe Jakubyszyn (chargé du service politique de TF1-LCI) et Alix Bouilhaguet (journaliste France 2) sont jugés ce lundi pour diffamation et atteinte à la vie privée. Dans leur ouvrage intitulé "La Frondeuse" est évoquée une ancienne relation qu'aurait entretenue la première dame avec le président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian.
François Hollande et Manuel Valls ont tous deux entrepris la rédaction de lettres destinées à appuyer le témoignage de la première dame lors de l'audience. L'avocate de cette dernière s'est exprimée en ces termes dans l'assignation : "Le fait de prêter une relation intime, dont il est expliqué qu'elle serait ancienne de plus de dix ans, ne saurait sérieusement être considéré comme un élément d'information légitime du public".
La décision de François Hollande de prendre part à l'affaire de manière directe provoque de vives réactions au sein de l'opposition qui dénonce une violation totale de la séparation des pouvoirs et un abandon des promesses de campagne du chef de l'Etat. C'est sur Twitter que le député UMP Eric Ciotti a choisi de s'offusquer ce matin : "Intervention ahurissante et choquante du chef de l'Etat et du ministre de l'intérieur auprès du TGI de Paris dans l'affaire Trierweiler".
Au-delà de l'énervement provoqué par l'intervention manuscrite du Président, c'est le montant des sommes réclamées par la première dame qui interpelle. Valérie Trierweiler réclame en effet 80 000 euros de dommages et intérêts et 5 000 euros de frais de justice aux auteurs du livre et 70 000 euros de dommages et intérêts au magazine Point de Vue.

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