12 influenceuses en chair et en sang contre le tabou des règles

Après le suicide d'une Kényane de 14 ans en 2019, humiliée à l'école à cause de ses règles, l'ONG Care France et le collectif Les Nanas d'Paname avaient choisi de combattre le tabou des règles à travers une campagne choc sur les réseaux sociaux. Une initiative à applaudir en cette Journée Internationale de l'hygiène menstruelle.

[Mis à jour jeudi 28 mai à 11h11] Le 28 mai, Journée Internationale de l'hygiène menstruelle, il est temps de faire évoluer (davantage) les mentalités. En 2019, au Kenya, une jeune fille de 14 ans s'est suicidée à cause de ses règles le 6 septembre. Alors que son premier cycle menstruel  a tâché son pantalon, l'enseignante l'a qualifiée de "sale" et lui a ensuite demandé de rester dehors. L'adolescente, qui n'avait pas de protections hygiéniques, a choisi de mettre fin à ses jours, humiliée par la remarque de l'adulte. 

A la suite de cette tragédie inacceptable, l'ONG de solidarité internationale Care France, qui lutte contre l'extrême pauvreté et défend les droits des femmes, et le collectif de 50 femmes Les Nanas d'Paname, créé par Chloé Bonnard, se sont associés pour une campagne choc.

Douze influenceuses, dont la chanteuse Anaïs Delva, se sont mobilisées sur les réseaux sociaux pour dénoncer le tabou des règles. Elles apparaissent toutes en sous-vêtements marqués de rouge, afin d'en finir avec les fleurs, paillettes, liquide bleu et autres représentations enfantines de nos menstrues. Leurs témoignages sont à retrouver sur les comptes Instagram de Care France et Nanas d'Paname avec le #RespectezNosRegles


"Grâce à ces photos de culottes et pantalons tachés de rouge, nous voulons inciter toutes et tous à s'interroger sur les menstruations, ce phénomène naturel qui est toujours tabou. Nous dénonçons les impacts de ce tabou partout dans le monde : dans certains pays, les femmes et les filles sont considérées comme impures quand elles ont leurs règles, elles sont exclues socialement voire exilées de leur maison ; leur santé est mise en danger ; à la puberté, beaucoup arrêtent leur scolarité... " ont affirmé Care France et Les Nanas d'Paname dans un communiqué.