Jean Lassalle, candidat en 2022 ? Impensable pour ces femmes !

Pour les femmes qui ont témoigné avoir subi des agressions sexuelles de sa part, il est inconcevable que Jean Lassalle se présente à l'élection présidentielle. Elles le disent... et l'écrivent ! Lettre aux élu.e.s qui s'apprêtent à parrainer Jean Lassalle.

Jean Lassalle, candidat en 2022 ? Impensable pour ces femmes !
© NICOLAS MESSYASZ/SIPA

En 2017, après une course à l'Elysée où il avait fait figure de bon vivant rigolard et sympathique, Jean Lassalle était accusé par plusieurs anciennes attachées parlementaires, élues ou journalistes d'agressions sexuelles.
Ces femmes dénonçaient alors avoir subi des agissements tels que des mains aux fesses, des baisers volés ou encore des propos inappropriés.
Et si elles expliquaient sur le coup ne pas avoir porté plainte, notamment à cause du délais de prescription, il apparait inacceptable à certaines que le député des Pyrénées-Atlantiques puisse se représenter à l'élection présidentielle de 2022, comme il l'a annoncé. 

Une offense à toutes ces voix qui se sont levées 

Initiée par Julia Castanier, conseillère nationale du PCF et Mié Kohiyama, la Présidente de l'association "MoiAussiAmnesie", la lettre publiée sur le Huffington Post exhorte les élu.e.s qui songeraient à donner leur parrainage à Jean Lassalle à réfléchir au message que cela enverrait.

Elles écrivent: "En donnant votre parrainage à Jean Lassalle, vous enverrez un message direct à toutes les femmes, celles qui ont parlé comme celles qui se taisent encore. Vous leur direz que leur parole ne compte pas, que vous ne voulez pas l'écouter. Vous balayerez leur courage, nierez leur force et au final les renverrez vers le silence.

Pour en finir avec la culture du viol

Ce qui agace particulièrement les signataires de la lettre, c'est qu'une nouvelle candidature de Jean Lassalle serait perçue comme une banalisation de ces agissements, que l'on tenterait d'expliquer par le côté "truculent" du personnage. 

"C'est cette banalisation qui est le socle de ce qui est désigné comme "la culture du viol" encore si présente dans la société française. Cet environnement social global qui rend possible les agressions en créant les conditions de leur acceptation. Cette "culture du viol" qui fait que nous devons encore nous battre pour faire reconnaître la prédominance du consentement dans les relations femmes-hommes. "