Les confinés en ont (déjà) marre du télétravail !

Depuis la mise en place du confinement le 16 mars, de nombreux Français travaillant dans le secteur tertiaire ont pu choisir la solution du télétravail. Qu'en est-il dix jours après l'instauration de la mesure ? Pour évaluer l'impact de cette pratique professionnelle, Deskeo, opérateur de bureaux a mené l'enquête...

Le télétravail renié par 76% des Français

Pour ceux qui ont choisi le télétravail, le moral n'est pas au beau fixe. On pourrait penser que ce dispositif permet de passer plus de temps avec ses proches, de se lever plus tard ou faire plus de pause. Mais ce n'est pas la panacée : 76% des Français préféraient leur open-space et les retrouvailles à la machine à café. 

De nombreux facteurs pourraient expliquer ce rejet du travail à distance. Le confinement représente la première expérience de télétravail de 70% des sondés. S'y adapter peut être difficile. Par ailleurs, 73% des sondés ne disposent d'un espace adéquat pour travailler en s'isolant du reste du domicile.

Le débordement du temps de travail sur la vie privée

Travailler chez soi implique également de nombreuses modifications dans sa vie privée. Sans temps de trajet et coupures spatiales avec les locaux professionnels, le télétravail conduit à plus de débordement dans notre quotidien.

• Si 49% des travailleurs ne voient pas la différence, 32% estiment qu'ils ont augmenté leur temps de travail par rapport à une période normale.
• Seuls 49% des Français prennent le temps de déjeuner (58% pour les hommes, 41% pour les femmes). Mais 37% ne prennent cette pause qu'occasionnellement, et 14% continuent de travailler (18% pour les femmes, 9% pour les hommes).

Temps de trajet, temps gagné pour...

En supprimant les déplacements (voiture, transports en commun...)...

• 62% des femmes et 59% des hommes utilisent ce gain de temps pour travailler
• 57% des femmes et 51% des hommes en profitent pour faire la cuisine
• 49% des femmes et 55% des hommes utiliser ce temps pour dormir un peu plus.
• 41% des femmes et 25% des hommes en profitent pour faire des tâches ménagères
• 21% des femmes et 28% des hommes préfèrent faire du sport pendant ce temps gagné.

Face à ce gain de temps tout à fait relatif, ils seraient alors 76% à regretter l'espace de travail (73% des hommes et 79% des femmes).

Pour beaucoup, à ce contexte de travail difficile s'ajoute la peur de perdre son emploi, malgré les mesures d'aides prévues par le gouvernement. 81% des sondés redoutent un licenciement à l'issue de la crise sanitaire et économique (83% des femmes et 79% des hommes).

Enquête réalisée par Deskeo auprès de 2 736 professionnels répartis sur l'ensemble du territoire français, effectuée en ligne, sur le panel propriétaire BuzzPress France, selon la méthode des quotas, durant la période du 19 au 24 mars 2020.