Quand vous êtes en rogne, ça fait du bien à la planète - la colère va-t-elle tous nous sauver ?

Certains se collent à la main aux tableaux des musées, d'autres jettent de la peinture sur les vitrines des boutiques de luxe... Tous sont animés par une envie d'agir pour la planète. Une motivation menée par la colère ? Cette étude en dit plus.

Quand vous êtes en rogne, ça fait du bien à la planète - la colère va-t-elle tous nous sauver ?
© Pexels

Alors que le film Une année difficile cartonne en ce moment au cinéma, celui-ci met en lumière l'action des militants écologistes pour le climat ; certains y critiquent toutefois des personnages tournés en ridicule pour faire rire. 

De nombreuses personnes engagées en faveur de la lutte contre l'urgence climatique seraient plus efficaces et plus motivées que jamais si elles sont animées par la colère, affirme cette étude menée par des chercheurs en Norvège.

Être en colère pour sauver la planète ?

Dans une étude menée par la psychologue spécialiste du climat, Thea Gregerson, et relayée par The Guardian, 2000 Norvégiens ont été interrogés sur leur ressenti par rapport à la crise climatique. Les scientifiques ont ainsi découvert que le militantisme était 7 fois plus fort quand il était motivé par la colère, plutôt que par l'espoir. Ils ont précisé que 26% de ces personnes ont déclaré que leur colère était liée aux qualités humaines, comme l'indifférence, l'action ou au contraire, le manque d'action.

Pour Laura Thomas-Walters, une chercheuse en sciences sociales du programme de Yale sur la communication climatique et qui a étudié le groupe Extinction Rebellion, le lien entre colère et militantisme est évident. "C'est directement dit dans le nom que l'activisme est un comportement "actif", et la colère peut inciter à l'action", a-t-elle argumenté auprès de The Guardian.

Et les autres sentiments dans tout ça ?

Alors que les sentiments vont bientôt alimenter un nouveau volet du film Vice Versa, la question se pose : lesquels sont aussi de puissants leviers pour la planète ? Dans cette étude, les chercheurs expliquent que la peur - on parle désormais d'éco-anxiété - joue aussi beaucoup. Si elle est couplée avec de la culpabilité, elle a tendance à pousser au soutien politique alors qu'en combinaison avec de l'espoir, elle tend surtout au changement de comportement individuel.

Certains climatologues ont toutefois la crainte que le trop grand nombre de discours négatifs ne plonge les gens dans le désespoir et ainsi les empêche d'agir...