Un jeune homme violemment agressé... pour avoir menacé de divulguer des photos intimes de son ex ?

Un homme de 18 ans a été violemment agressé par deux individus dans l'Essonne, près du lac d'Évry-Courcouronnes, ce 24 mars. La victime aurait menacé son ex-compagne de dévoiler des photos intimes sur les réseaux sociaux si elle ne se remettait pas en couple avec lui, indique Le Parisien. C'est pour lui faire payer ce chantage que la grande sœur de son ex et son compagnon auraient procédé à une expédition punitive. Ils viennent d'être jugés par le tribunal correctionnel d'Évry-Courcouronnes.

Un homme violemment agressé : chantage, photos intimes et expédition punitive

Le 24 mars, alors que le jeune homme est agressé par une femme et son compagnon, un passant assiste à la scène et contacte la police pour les avertir. Il décrit des "coups de pied au visage" et "le fait que la victime a eu la tête écrasée sur un banc par un pied". L'homme frappé serait même forcé de se mettre à quatre pattes pour subir des coups de pied. Une scène violente, sans nul doute. Les bourreaux expliquent alors aux policiers sur place le supposé chantage de la victime. 

"On devait s'expliquer. Pour moi, il effaçait les photos et il partait tranquillement", a déclaré, quelques jours plus tard, le compagnon de la jeune femme devant le tribunal correctionnel d'Évry-Courcouronnes. "Au début, il niait, poursuit le prévenu. À ce moment-là, je me suis énervé. Je l'ai tapé au visage, un peu partout", a expliqué le prévenu. Et d'ajouter : "Au début, il ne reconnaissait pas, il n'assumait pas. C'est en le tapant qu'il a commencé".

Quelle peine pour les agresseurs ?

Le bourreau aurait ensuite pu se saisir du téléphone de la victime, afin d'y effacer les photos intimes de la sœur de sa compagne. Mais ce n'est pas tout. Il aurait ordonné au jeune homme de se déshabiller afin de le prendre en photo. "Le prévenu a fait exactement ce qu'il reproche à la victime", a déploré la substitut du procureur.

Toutefois, aucune photo ni vidéo de ce type n'a été retrouvée sur le fameux téléphone. Aucune trace également des supposées photos de la petite sœur de la jeune femme. De quoi remettre en question l'accusation des bourreaux. L'agresseur âgé de 22 ans, a été condamné à dix mois de prison, qu'il purgera avec un bracelet électronique, tandis que sa compagne, 23 ans et accusée de complicité, a été relaxée.