Metz : Une femme poignardée à plusieurs reprises devant la cathédrale !

Une tentative de féminicide a eu lieu ce mercredi 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, à Metz, en Moselle. Selon les informations du Parisien, une femme a été poignardée à trois reprises vers 8 heures du matin devant la cathédrale de la ville, située place d'Armes. Âgée de 46 ans, elle a été transportée à l'hôpital de Mercy, situé au sud-est de Metz.

La victime dans un état grave, son ex-compagnon interpellé

Toujours d'après le journal, ses blessures se situent au niveau du flanc gauche. Contacté par France Bleu Lorraine Nord, le procureur de Metz, Yves Bardoc, a précisé que la victime avait été prise en charge dans un état grave. On ignore pour le moment si son pronostic vital est engagé.

L'auteur présumé des faits, un ex-compagnon de la victime, a été interpellé 200 mètres plus loin, au troisième étage d'un immeuble du centre-ville, indique L'Est Républicain. D'après les informations de BFMTV, qui cite une source policière, c'est lui qui aurait prévenu les secours après son geste. Âgé de 47 ans, il aurait rencontré cette femme sur une application de rencontres, sur les réseaux sociaux, précise Le Parisien. Une enquête pour "tentative d'assassinat" a été ouverte par la sûreté départementale.

Le maire de Metz exprime sa colère

Dans une publication mise en ligne sur sa page Facebook, le maire de la ville, François Grosdidier, a fait savoir qu'il était "de tout cœur auprès de la victime dont je souhaite ardemment le meilleur rétablissement, de sa mère, une amie de longue date, et de tous ses proches". En cette journée du 8 mars, il estime par ailleurs que "cette tragédie nous rappelle une fois de plus l'horrible réalité créée par ceux qui s'arrogent le droit de disposer de la vie et de la liberté des femmes". 

Déjà 23 féminicides depuis le 1er janvier 2023

Au 4 mars, on dénombrait 23 féminicides depuis le début de l'année 2023 en France, indique sur son site le collectif #NousToutes. Depuis 2022, ce dernier réalise son propre décompte et signale un féminicide tous les deux jours en moyenne. "Certaines ont été tuées par un membre de leur famille, d'autres pour avoir refusé un rapport sexuel ou en raison de leur transition de genre. D'autres encore ont été poussées au suicide par des hommes violents ou par le (cyber-)harcèlement sexiste et sexuel dont elles étaient victimes", écrit le collectif, dont le but est de "représenter la réalité des violences sexistes et sexuelles".