Un pilote pense son collègue en pleine sieste... il était mort ! (il avait déjà rejoint les nuages)

Un copilote est décédé sur un vol national au Royaume-Uni en juin dernier, tandis que son collègue pensait qu'il faisait mine de faire la sieste. Il aurait en fait succombé à une crise cardiaque...

Un pilote pense son collègue en pleine sieste... il était mort ! (il avait déjà rejoint les nuages)
© PA Photos/ABACA

Les blagues les plus courtes sont les meilleures. D'après un récent rapport de sécurité révélé par le journal britannique The Independant, un pilote a eu la mauvaise surprise, en juin dernier, de découvrir que son copilote, âgé de 57 ans, était décédé. En le voyant inconscient pendant le vol, il avait d'abord pensé à une blague. Il a seulement réalisé qu'il était mort une fois l'appareil au sol.

Un changement de dernière minute 

Les deux pilotes s'étaient envolés à bord d'un avion léger, un Piper PA-28-161, autour de l'aéroport de Blackpool, au nord-ouest de Manchester. Cet aérodrome est utilisé comme base pour les vols privés et pour des services d'ambulance. Si le vol ne nécessitait normalement la présence que d'un seul pilote, un autre avait été demandé en renfort pour des raisons de sécurité, en raison des conditions météorologiques venteuses, indique The Independant.

Il pensait que son collègue faisait semblant de faire une sieste

Interrogé par les enquêteurs, le pilote survivant a indiqué comment, pendant le vol, le duo parlait normalement. Puis, peu de temps après un échange, la tête du copilote s'est renversée en arrière. Mais le pilote – qui le connaissait bien – a cru qu'il faisait semblant de faire une sieste.

Lorsque l'avion a tourné et que la tête du copilote est venue se poser lourdement sur son épaule, il n'a là encore pas douté de la plaisanterie, qui commençait malgré tout à durer. "Le pilote pensait toujours que l'instructeur plaisantait avec lui et a entamé l'atterrissage", indique le rapport que le journal britannique a pu consulter. L'avion "a atterri normalement" avant que le copilote "se rende compte que quelque chose n'allait pas", appelant à l'aide.

Le risque zéro n'existe pas

L'examen, mené par le service médical de l'Autorité de l'aviation civile, a conclu que le copilote – qui travaillait également comme instructeur de vol – était décédé d'un arrêt cardiaque. Il avait pourtant effectué quatre mois plus tôt une visite médicale qui n'avait rien révélé d'anormal. Après l'événement, la Direction des enquêtes sur les accidents aériens a lancé une enquête. Concluant que ses évaluations médicales actuelles étaient acceptables, elle a constaté que les risques "ne peuvent jamais être réduits à zéro".

D'autres pilotes sont morts en plein vol

Ce n'est pas la première fois dans l'histoire de l'aviation qu'un pilote décède en plein vol. En 2009, le pilote d'un vol qui reliait Bruxelles à New York était ainsi décédé à bord de son appareil à mi-parcours. Les copilotes, qui n'avaient pas réussi à réanimer l'homme de 61 ans, avaient pu atterrir en urgence à l'aéroport de Newark (New Jersey, nord-est). Une catastrophe évitée de justesse pour les 247 passagers voyageant à bord de ce Boeing 777. En novembre dernier, CNBC rapportait aussi qu'un vol Envoy Air était revenu à Chicago peu de temps après le décollage après que son pilote ait été en "incapacité" de piloter. Il était décédé peu de temps après.