Agression sexuelle à Disneyland Paris : "Il a collé son sexe en érection...", une employée victime d'un collègue

Le tribunal correctionnel de Meaux a condamné un ancien employé de Disneyland Paris à une peine de quatre mois de prison avec sursis probatoire pour des faits d'agression sexuelle, survenus le 22 novembre dernier, à l'encontre d'une collègue.

Agression sexuelle à Disneyland Paris : "Il a collé son sexe en érection...", une employée victime d'un collègue
© Jana Call me J/ABACA

Scandale chez Mickey. Le tribunal correctionnel de Meaux vient de condamner un ancien employé de Disneyland Paris pour agression sexuelle. Une agression commise à l'encontre d'une autre employée au sein même du parc, rapporte le journal Le Parisien

Agression sexuelle au parc Disneyland Paris : que s'est-il passé ?

L'homme âgé de seulement 21 ans, originaire de Seine-Saint-Denis est alors intérimaire. Nous sommes le 22 novembre 2022, sur le parc Walt Disney Studio. L'intérimaire se trouve à l'attraction Slinky Dog Zigzag Spin et s'est approché de sa collègue de 23 ans qui se trouvait à ce moment-là dans la guérite, depuis laquelle elle gère le manège. "Soudain, le prévenu est entré dans le local et s'est frotté contre elle, dans son dos", rapporte Le Parisien.

L'avocat de la partie civile, Me Nicolas Marino, a raconté lors de l'audience : "Ma cliente était aux commandes du manège, avec les mains sur les instruments et les yeux rivés sur l'attraction. Il ne s'est pas préoccupé de son consentement. Elle est sortie en pleurs et a été récupérée par ses chefs d'équipe." La direction de Disneyland Paris est rapidement intervenue dans l'affaire.

L'accusé "a collé son sexe en érection" : l'avocat du prévenu minimise...

Le prévenu, lui, nie toutefois les faits qui lui sont reprochés. Pourtant, dans un premier temps, il avait reconnu ce qu'il s'était passé. Un revirement de situation déploré par la vice-procureure Céline Filliol. "Dans cette société post-MeToo, le prévenu a du mal à assumer d'avoir fait du mal à quelqu'un. Surtout devant ses amis et sa famille, qui lui donnent le bon Dieu sans confession."

L'avocat de la défense a déploré le traitement réservé à son client. "C'est une question de sensation et d'impression, a-t-il plaidé. Certaines exagèrent, d'autres supportent (sic). Il s'agit d'un incident regrettable mais ce n'est ni l'apocalypse, ni une tragédie."

Mais pas de quoi convaincre Céline Filliol. "Cette femme a été agressée par surprise, a-t-elle déclaré. D'un coup de bassin, il a collé son sexe en érection contre sa jambe. Les jours précédents, il lui avait déjà tenu des propos graveleux. Ce 22 novembre, c'est l'aboutissement. Une fois de plus, une fois de trop." L'auteur des faits avait été placé en garde à vue après les faits, puis renvoyé devant le tribunal correctionnel de Meaux. Il a depuis été licencié.

La vice-procureure a requis une peine de sept mois de prison avec sursis probatoire assorti d'une obligation de suivre un stage contre les violences sexuelles et sexistes - les juges ont finalement prononcé une peine de quatre mois de prison avec sursis probatoire, ainsi que le stage. Selon Le Parisien, une autre femme aurait été victime du comportement de l'intérimaire, mais aurait refusé de déposer plainte.