Frotteur du métro parisien: prison ferme pour agression sexuelle

C'est une comparution qui donne de l'espoir. Un prédateur sexuel, qui sévissait dans le métro parisien, a été arrêté. Grâce au travail de la brigade des réseaux ferrés et au courage des victimes qui ont témoigné le 11 février au Tribunal de Paris, l'homme âgé de 40 ans et originaire du Bangladesh vient d'écoper de deux ans de prison.

Frotteur du métro parisien: prison ferme pour agression sexuelle
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Quand les femmes pourront-elles circuler dans les transports en commun sans crainte d'être agressées ? Pour quatre victimes âgées de 12 à 24 ans, le cauchemar s'est enfin terminé. Un commis de cuisine de 40 ans qui se frottait aux jeunes femmes sur la ligne 5 du métro parisien a été arrêté. Il a écopé de deux ans de prison dont un an avec sursis, avec l'obligation de se faire soigner. Une arrestation qui met en lumière les atrocités que les femmes subissent au quotidien.

Frotteur du métro : trois victimes sont mineures 

Les frotteurs qui profitent de la foule dans les transports en commun pour s'adonner à des attouchements sur des femmes sont tristement craints. Et pour l'heure, il n'existe aucun moyen d'éradiquer ces pratiques. La lourde peine dont vient d'écoper le frotteur, entendu au Tribunal de Paris le 11 février, pourra-t-elle faire bouger les choses ? C'est ce que nous espérons. Les faits sont graves et (trop) habituels.
Dans cette affaire, trois victimes sont mineures et seulement âgées de 12, 13 et 14 ans. La quatrième est une jeune femme de 24 ans qui a eu affaire à son agresseur à deux reprises. C'est grâce à leurs plaintes et témoignages que le prévenu a pu être retrouvé par la Brigade des mineurs et la Brigade des réseaux ferrés. L'une d'elle a été victime d'une tentative de pénétration digitale et d'attouchements sur les seins et l'entrejambe. Une scène nauséabonde qui s'est déroulée en janvier dernier, sur la ligne 5, tôt le matin. "Juste après les faits, elle a appelé en pleurs. Je suis allé la récupérer sur le quai du métro à Gare de l'Est", indique le père de la plus jeune victime au Parisien.
Face aux juges qui délibéraient à huit-clos, le prévenu n'a eu d'autres excuses que sa "solitude" et sa "frustration sexuelle". Ce commis de cuisine et père de famille originaire du Bangladesh devra indemniser ses victimes à hauteur de 2 500 € et justifier d'un travail dans lequel il ne pourra pas être en contact avec des mineurs. De surcroît, il n'aura plus le droit de fréquenter le métro parisien.
Notons le courage des quatre victimes qui ont, en parlant de ces épisodes traumatisants, permis l'incarcération de leur agresseur. Malheureusement, beaucoup de femmes peinent à se faire entendre ou n'osent pas parler de leur calvaire à leurs proches, par peur ou par honte. "Je suis un papa en colère", déclare Raphaël, père de la plus jeune victime. Et d'ajouter : "J'invite toutes les femmes à porter plainte, cela aidera d'autres petites victimes comme ma fille. Et j'appelle les politiques à prendre conscience de l'état déplorable du métro, et du manque de sécurité."  

Agressions sexuelles dans le métro : les femmes se mobilisent sur Twitter

Depuis cette affaire, certains tweetos victimes de frotteurs ou témoins n'hésitent pas à filmer le visage d'agresseurs et poster des messages de soutien aux autres femmes. Malgré le dispositif de caméras présent dans le métro, la plupart des frotteurs seront difficiles à identifier car ces derniers agissent lorsqu'il y a foule. Néanmoins, le travail de la Justice redonne de l'espoir. En 2016, un autre homme âgé de 22 ans a été arrêté pour des faits similaires et également écopé de deux ans de réclusion