Un frotteur qui découpait le pantalon de ses victimes, condamné en appel

Il découpait le pantalon de ses victimes pour se frotter contre leur peau nue, dans le RER. Un homme de 58 ans, surnommé le "frotteur aux ciseaux", a été condamné en appel pour avoir agressé sexuellement plusieurs femmes.

Un frotteur qui découpait le pantalon de ses victimes, condamné en appel
© Packshot/123RF

Un frotteur des transports en commun pas comme les autres. Nombreuses sont les femmes à avoir malheureusement déjà croisé la route de l'un de ces prédateurs, dans un wagon du métro ou du RER. Mais cet homme de 58 ans, lui, en plus de se frotter contre ses victimes, a mis au point une pratique d'autant plus sordide. Il découpait un bout de tissu du pantalon ou de la jupe des femmes pour avoir un contact contre leur peau nue. Le père de famille a finalement été condamné en appel à trois ans de prison, dont un an avec sursis, le 31 janvier, pour avoir agressé sexuellement plusieurs femmes, entre 2015 et 2018, selon Le Parisien. Déjà incarcéré depuis quatre mois, il effectuera les deux ans de prison ferme dont il a écopés avec un bracelet électronique

Frotteur en série (et aux ciseaux) dans le RER

En première instance, le "frotteur aux ciseaux" avait écopé d'un an de moins de prison. Dans les transports en commun parisiens, il avait agressé sexuellement au moins six femmes, dont deux n'avaient que 16 et 17 ans au moment des faits. Mais comment a-t-il été démasqué? En juin 2018, à la station Gare-du-Nord du RER B, une femme sent que "quelque chose tire" au niveau de son pantalon. Alors que la rame est bondée, elle sent une main remonter sur sa cuisse, puis son sexe et hurle soudainement de dégoût et de stupeur.

Le frotteur, reconnu sur les images de vidéosurveillance

Aussitôt, les portes s'ouvrent et le frotteur en profite pour s'échapper de la rame. La victime, elle, se rend compte que son pantalon a été découpé et comprend que le quinquagénaire vient de tenter de l'agresser sexuellement. Elle porte plainte quelques heures plus tard. La sûreté territoriale des transports reconnaît immédiatement son profil puisqu'il ne s'agit pas des premiers agissements du quinquagénaire. Plusieurs autres femmes ont déjà porté plainte.

En visionnant les caméras de vidéosurveillance, après le dépôt de plainte de la dernière victime, les policiers reconnaissent la sacoche du quinquagénaire qui semble indiquer qu'il travaille en tant que chauffeur de car. Le transporteur qui emploie le père de famille est contacté et aide à l'identifier. 

Le frotteur, arrêté devant son épouse et sa fille

Le 13 juin 2018, le frotteur est interpellé chez lui. Il commence par nier en bloc les allégations, malgré la paire de ciseaux bleus retrouvée dans sa sacoche. Puis, les enquêteurs lui montrent les images de vidéosurveillance, face à sa femme et sa fille. Tous ne peuvent nier l'évidence. L'agresseur sexuel avoue avoir commis "plein d'agressions" après avoir cédé à "des pulsions". Des aveux qu'il retire par la suite. "Le fait qu'il ne reconnaisse pas les faits est d'autant plus inquiétant", a déclaré au Parisien Elsa Crozatier, l'avocate d'une des victimes.