Une femme de 75 ans agressée sexuellement à l'hôpital de Dole : son fils se bat pour obtenir justice

Une septuagénaire a subi une agression sexuelle à l'hôpital de Dole. Son agresseur n'était autre qu'un patient du même étage. Une enquête interne a été ouverte par l'établissement...

Une femme de 75 ans agressée sexuellement à l'hôpital de Dole : son fils se bat pour obtenir justice
© GILE MICHEL/SIPA

Une enquête interne a été ouverte à l'hôpital de Dole, en Franche-Comté, suite à l'agression sexuelle d'une patiente de 75 ans en avril dernier, rapporte ce mercredi le journal de L'Est Républicain. Elle aurait subi des attouchements de la part d'un autre patient. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agresseur, un homme sénile, pensait avoir affaire à son épouse.

"Il m'a touché les seins. Il me tripotait"

Les faits se sont produits de nuit, au service de médecine polyvalente du centre hospitalier Louis-Pasteur. La patiente, admise pour de vives douleurs à la hanche, était alitée quand elle a été réveillée par une présence dans sa chambre... Alors qu'elle pensait, en ouvrant les yeux, trouver une infirmière, elle a eu la mauvaise surprise de découvrir qu'un patient hospitalisé au même étage se trouvait devant elle. L'homme, visiblement confus, s'est alors appuyé sur la barrière du lit et a entrepris des attouchements. "Il m'a touché les seins. Il me tripotait. Je n'avais pas de drap jusqu'en haut", rapportait-elle au journal. Rassemblant ses forces et son courage, la patiente est parvenue à appuyer sur le bouton d'appel, provoquant l'arrivée rapide de deux membres du personnel hospitalier. Ceux-ci ont raccompagné l'homme dans sa chambre.

Une condamnation de l'hôpital espérée par le fils de la victime

Quelques jours après sa sortie du centre hospitalier, la victime a déposé plainte pour agression sexuelle à la gendarmerie de Mont-sous-Vaudrey. Le dossier a été transmis au commissariat de Dole et, selon les informations de L'Est Républicain, des auditions complémentaires doivent encore être effectuées par les policiers. Après ce séjour à l'hôpital, la septuagénaire, dont la santé se dégradait, a dû retourner dans le service. "Mais elle ne voulait plus dormir une seule nuit dans cet hôpital, elle signait une décharge pour rentrer chez elle", affirme au journal le fils de la patiente. Si elle est aujourd'hui décédée, les poursuites sont toujours d'actualité. "Les médecins ont présenté des excuses à ma mère et à moi-même pour ce qui s'était passé. Mais je souhaite une condamnation, pas tant de l'auteur des faits que de l'hôpital", explique l'homme.

L'hôpital en tort ?

L'établissement ne conteste pas les faits, mais assure qu'il a fait ce qu'il fallait. "Il faut bien comprendre que nous ne sommes pas sur des faits intentionnels comme pourrait les qualifier un juge", précise dans les colonnes du journal le directeur de l'établissement, Gilles Chaffange, qui assure que l'homme a fait l'objet "d'une surveillance particulière dans les jours qui ont suivi".