Mort de Christophe Orsaz, tué sous les yeux de sa fille : un couple diabolique (enfin) jugé par la cour d'assises de l'Ariège

C'est un double assassinat particulièrement odieux qui a remué la petite commune de Mirepoix dans l'Ariège. Christophe Orsaz, 46 ans, a été tué devant sa fille qui fut ensuite, à son tour, éliminée. Les auteurs forment un couple qui semble n'avoir aucun scrupule. Ils seront jugés par la cour d'assises de l'Ariège fin 2023.

Mort de Christophe Orsaz, tué sous les yeux de sa fille : un couple diabolique (enfin) jugé par la cour d'assises de l'Ariège
© Jacques Witt/SIPA (publiée le 30/11/2022)

Les faits remontent au 30 novembre 2017. Ce jour-là, la jeune infirmière demande à son père de l'accompagner à la gare. Elle devait prendre le train pour retrouver son petit-ami à Toulouse. Sur le trajet, le jardinier-paysagiste de 46 ans fait un détour suite à un appel d'un client potentiel. Célia n'aura jamais son train. Le père ainsi que la fille disparaissent à ce moment-là. Le petit-ami donne l'alerte. Le véhicule de Christophe est retrouvé calciné, le lendemain, en bordure de montagne, à 40km de Mirepoix. Très vite, les enquêteurs explorent la piste de l'ancienne compagne de la victime, Marie-José Montesinos, et de son nouveau conjoint, Jean-Paul Vidal. Ils sont interpellés en juin 2018 et avouent être les auteurs des faits.

Meurtre de Christophe Orsaz et sa fille : que s'est-il passé ?

Le père a été "attiré dans un endroit isolé, en lui faisant croire à un rendez-vous professionnel" précise l'un des avocats de la partie civile. Sur place, Christophe Orsaz est battu à mort sous les yeux de sa fille avant d'être jeté dans une fosse septique d'une ferme abandonnée. "Mais leur plan a été perturbé par la présence non envisagée de Célia. Ils n'ont pas hésité à la tuer", décrit maître Arnaud Lévy-Soussan, avocat de la mère de la jeune fille et du frère du jardinier. Emmenée dans une forêt à une dizaine de kilomètres de là, près de Puivert, dans l'Aude, la fille de 18 ans est tuée d'une balle dans la tête et est, ensuite, enterrée. Les corps ont pu être retrouvés grâce aux indications des meurtriers présumés.

Une rupture mal digérée serait l'origine des faits...

Après leur séparation, l'infirmière n'aurait cessé de dénigrer son ancien amoureux, Christophe Orsaz. L'avocat du coupable présumé confirme la rancoeur de la femme. "Après une rupture mal acceptée, elle éprouvait un ressenti nourri". Elle avait tellement dénigré son ex auprès de son employeur, le présentant comme dangereux, qu'il avait été licencié par sa faute. Pour arriver à ses fins, elle avait rédigé de faux courriers d'harcèlement et de menaces.

L'avocat de Jean-Paul Vidal défend son client en le présentant "sous influence" de l'infirmière. L'avocat de l'infirmière récuse cette version. "Marie-José Montesinos n'a jamais voulu la mort de Christophe Orsaz, ni de Célia. Jean-Paul Vidal peut dire ce qu'il veut, et notamment qu'il a agi sous l'effet d'une emprise, personne ne peut croire que son discernement ait été troublé à ce point. C'est bien lui qui a donné, deux fois, la mort. Et s'il l'a fait, c'est qu'il l'a voulu".

En tout cas, les éléments de l'enquête démontrent que le geste était bel et bien prémédité. Ils seront donc tous les deux sur le banc des accusés fin 2023.