Violée aux urgences, elle porte plainte contre l'hôpital Cochin : détails sur le suspect âgé de 22 ans, un plan pervers mis en place...

Souffrant d'un traumatisme crânien, une jeune femme est emmenée semi-consciente à l'hôpital par les pompiers. Dans un box, elle se fait agresser par un autre patient. Elle attaque l'hôpital pour "mise en danger de la vie d'autrui". Le journal "Le Parisien" raconte et lève le voile sur l'identité du principal suspect.

Violée aux urgences, elle porte plainte contre l'hôpital Cochin : détails sur le suspect âgé de 22 ans, un plan pervers mis en place...
© Villette Pierrick/ABACA

L'agression a eu lieu dans la nuit du 27 au 28 octobre 2022. Isabelle (c'est un prénom d'emprunt), 34 ans, passe la soirée dans un bar en bord de Seine, quand elle est soudainement prise d'un malaise. Elle s'effondre juste devant la péniche et, dans sa chute, sa tête cogne brutalement le sol. Inerte, souffrant d'un traumatisme crânien, elle est emmenée à l'hôpital Cochin, dans le 14e arrondissement de Paris, par les pompiers. Les services hospitaliers la placent dans un box. "Dans les vapes", elle est réveillée brusquement par une forte douleur. Un homme est en train "de la pénétrer avec ses doigts". Effrayée, elle hurle, ce qui fait fuir l'agresseur présumé qui sera ensuite rapidement retrouvé par la police. Il lui a, au passage, dérobé sa carte bleue. Elle porte plainte contre l'assaillant pour viol, mais aussi contre l'établissement.

Le suspect, Faïd A. a-t-il prémédité son geste ? Son plan pour aller aux urgences à son tour

D'après nos confrères du Parisien, l'homme est un Jordanien de 22 ans sans papiers et sans domicile fixe. Il serait visé par deux OQTF (obligation de quitter le territoire) pour des faits de vol, d'infractions à la législation sur les stupéfiants et pour un viol sur mineure, classé sans suite. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agresseur présumé était sur le quai lorsque la victime a fait son malaise. Au vu des témoignages recueillis par RMC, le sdf "rôdait" autour de la jeune femme à terre en la regardant avec insistance comme "mort de faim". Le patron de la péniche a même demandé à l'un de ses agents de sécurité de l'éloigner.

Une heure plus tard, ce sans papiers simule un coma éthylique. Les pompiers sont appelés et ils l'emmènent dans le même hôpital, celui de secteur, Cochin. Sur place, il ne reste pas dans sa chambre et va de box en box, semblant chercher quelqu'un. Grâce aux enregistrements de caméras de surveillance, on le voit s'introduire de lui-même dans le box d'Isabelle. Ce comportement laisse supposer que l'inculpé avait prémédité son geste.

Pourquoi l'hôpital est responsable d'après la partie civile ?

"Personne n'imagine qu'on puisse commettre des faits aussi graves dans un établissement public, c'est inimaginable", déclare l'avocate d'Isabelle. Sa cliente cherche à "vérifier s'il y a eu un manquement de l'établissement ou du personnel pour assurer la sécurité des patients" précise Me Laura Abecassis. Elle considère que toutes les mesures pour assurer sa sécurité n'ont pas été prises alors qu'elle était inconsciente. Sollicitée par RMC, l'Assistance publique hôpital de Paris confirme l'agression d'une patiente de Cochin, "mais ne commente pas une enquête en cours". Comment ce viol aurait-pu être évité et quelles sont les responsabilités éventuelles ? Ce sont les épineuses questions auxquelles devra répondre la justice.