Effondrement de deux immeubles à Lille : qui sont Thibaud, Constantin et Gaspard, les trois jeunes héros de l'histoire ?

Ils sont étudiants à Lille, âgés d'une vingtaine d'années, et ont permis l'évacuation de l'immeuble rue Pierre Mauroy, avant son effondrement. Qui sont Thibaud, Constantin et Gaspard, ces trois colocataires qui ont encore du mal à réaliser qu'ils sont devenus des héros ?

Effondrement de deux immeubles à Lille : qui sont Thibaud, Constantin et Gaspard, les trois jeunes héros de l'histoire ?
© Christophe Forestier/SIPA (publiée le 15/11/2022)

Thibault, Constantin et Gaspard vivaient tous les trois en colocation dans un appartement de l'immeuble de la rue Pierre Mauroy, à Lille. Dans la nuit du vendredi 11 novembre 2022 au samedi 12 novembre, ces trois étudiants en école d'ingénieur âgés d'une vingtaine d'années ont donné l'alerte auprès des pompiers de Lille, pour évacuer leur bâtiment qui allait s'effondrer quelques heures plus tard, faisant une victime. Thibault, Constantin et Gaspard reviennent sur cette nuit éprouvante.

Immeubles effondrés à Lille, que s'est-il passé ?

Lorsque Thibault, 22 ans, rentre d'une soirée vers 3 heures du matin, il constate que le mur de son hall d'immeuble est fissuré puis, après avoir passé une seconde porte, que tout le flanc du mur est gondolé. Le jeune étudiant à l'Icam, une école d'ingénieur à Lille, comprend que la situation n'est pas normale. Alors qu'il ne parvient même plus à ouvrir la porte de son appartement, il réalise que l'immeuble a bougé. Après avoir finalement retrouvé ses colocataires, Thibault, Constantin et Gaspard organisent une cellule de crise et face aux dégâts décident d'appeler les propriétaires, puis les pompiers.

Thibault, Constantin et Gaspard : les 3 jeunes qui ont prévenu avant l'effondrement à Lille

Au lendemain de l'effondrement des deux immeubles - au 42 et 44 - de la rue Pierre Mauroy, leur geste héroïque et leur clairvoyance ont été salués par toute la classe politique, de la maire de Lille Martine Aubry au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en passant par le ministre du Logement Olivier Klein. Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a quant à lui estimé que Thibault "méritait d'être salué par la République".

Pris dans un tourbillon médiatique depuis la nuit du 12 novembre, les trois étudiants restent sceptiques quant à cette surmédiatisation dont ils se sentent assez éloignés. "Ça fait bizarre parce que nous, on a juste fait ce qu'on pensait être bien, déjà on ne s'attendait pas à ce que l'immeuble s'écroule, donc on s'attendait encore moins à ce que cela fasse autant de bruit dans les médias, mais on trouve ça un peu fort quand même", explique Constantin dans un entretien accordé à La Voix du Nord. "C'est vrai que par notre action il y a des vies qui ont été sauvées mais on n'est pas non plus rentrés dans un immeuble en flammes, on n'a pas véritablement pris de risques entre guillemets, et on s'attend plus à ça pour un héros. Donc on a encore du mal à comprendre le terme héros", relativise Thibault avec humilité. 

Immeubles effondrés : quelle suite après la découverte d'une victime ?

Passé le choc, place à l'enquête. Au milieu des décombres, une victime a été retrouvée. "Après 15 heures de recherches, un psychiatre de 45 ans, qui logeait dans un appartement prêté par des amis, a été retrouvé mort dans les ruines", rapporte le site de France Info. Une enquête pour mise en danger de la vie d'autrui et homicide involontaire a été ouverte. "L'enquête doit prouver si les deux bâtiments étaient en mauvais état, si les travaux en cours les ont déstabilisés et si les propriétaires étaient au courant de problèmes", ajoute France Info.