Défigurée par une fausse chirurgienne esthétique, une jeune femme aux lèvres ravagées porte plainte : que s'est-il passé ?

Dévisagée par des injections dans les lèvres, une jeune femme de Seine-Saint-Denis a porté plainte contre son injectrice, qui s'est révélée être une escroc, raconte ce lundi 14 novembre "Le Parisien".

Défigurée par une fausse chirurgienne esthétique, une jeune femme aux lèvres ravagées porte plainte : que s'est-il passé ?
© ANDBZ/ABACA

Un an après, les stigmates du saccage sont encore visibles sur sa bouche, enflée. Selon le journal Le Parisien, une jeune femme de Seine-Saint-Denis a porté plainte pour "blessures volontaires" contre une prétendue chirurgienne esthétique lui ayant injecté de l'acide hyaluronique dans les lèvres. Défigurée, elle ne parvenait même plus à parler...

Jeune femme défigurée : la fausse pro formée par "le chirurgien des Kardashian"...

Sur les conseils d'une personne de sa famille, elle contacte celle qui était en fait secrétaire médicale. Le rendez-vous est donné… dans un salon de coiffure, relate le journal. Si elle estime aujourd'hui que cela aurait dû l'alerter, elle donne néanmoins toute sa confiance à cette femme "très sympa", qui "parle beaucoup" avec des "mots affectueux", rapporte le journaliste du Parisien. D'autant que celle-ci lui assure avoir suivi "une formation d'une journée à 10.000 euros avec le chirurgien des Kardashian" et lui accorde une ristourne de 50 euros sur chaque seringue d'acide hyaluronique.

En quelques heures, sa bouche double de volume, ce qui n'est pas tout à fait l'effet escompté. L'injectrice sauvage lui conseille seulement de la masser et de prendre de l'Arnica. "Cela fait un an que je n'y ai plus touché. Une partie est toujours gonflée. Je ne sais plus quoi faire", confie-t-elle dans les colonnes du Parisien.

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Selon le journal, l'injectrice, qui n'avait en fait pour diplôme qu'un CAP coiffure, aurait officié pendant 2 ans, empochant ainsi 186.000 euros. Tandis qu'elle recevait initialement ses clientes dans des centres esthétiques les jours de fermeture, ses revenus lui ont même permis de louer un appartement dédié à son activité avenue Victor Hugo, dans le chic 16e arrondissement de Paris. Elle a été interpellée suite à la plainte de la jeune femme de Seine-Saint-Denis et de l'un des médecins qu'elle avait consulté à la suite du raté. Par la suite, trois autres médecins ont porté plainte contre elle.

À l'issue du déferrement le 5 octobre dernier, "une convocation à une audience ultérieure lui a été remise pour être jugée des chefs d'exercice illégal de la médecine, détention, transport, acquisition et emploi illicite de médicaments par ordonnance falsifiée au préjudice de quatre médecins", précise au Parisien le parquet de Paris. En attendant ce procès, en février prochain, cette mère de famille au casier judiciaire jusque-là vierge a été placée sous contrôle judiciaire.