Philippe Poutou : Fini le chômage, l'ex-candidat à la présidentielle retrouve du travail... au cinéma !

De l'industrie de l'automobile à celle du cinéma, il n'y a visiblement qu'un pas pour Philippe Poutou. En effet, le 12 septembre dernier, le magazine Le Film Français a révélé que l'ancien candidat à la présidentielle 2022, actuellement représentant du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), avait retrouvé un travail dans l'industrie cinématographique. Une information que l'homme politique âgé de 55 ans a lui-même confirmé dans les colonnes du Parisien ce mercredi 14 septembre. 

Quel est le nouveau travail de Philippe Poutou ?

Trois ans après son licenciement de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde) dans laquelle il travaillait comme ouvrier depuis 1999, le syndicaliste de 55 ans est donc désormais salarié de la société Urban Distribution au sein de laquelle il est chargé de la promotion des films hors média. Comprenez qu'il doit mettre en place les projections et les avant-premières à destination des milieux associatifs, des ONG et des communes. "Au départ c'est parti d'une boutade. Il était au chômage. Pourquoi ne pas passer de l'usine au monde du cinéma ? Puis l'idée a fait son chemin", a expliqué à Franceinfo Frédéric Corvez, le PDG d'Urban Distribution, qui a rencontré Philippe Poutou il y a trois ans lors de la Fête de l'Humanité. "Cela ressemble un peu à une campagne présidentielle, où il faut mobiliser des soutiens. Philippe parle bien en public, il a un réseau, et raison supplémentaire et importante pour nous, il est également cinéphile", a-t-il poursuivi sur le site d'informations.

D'ailleurs, sa société a décidé de produire un documentaire au sujet du licenciement des 800 ouvriers de l'usine Ford de Blanquefort dont faisait partie l'actuel représentant du NPA. Intitulé Il nous reste la colère, il a été réalisé par Jamila Jendari et Nicolas Beirnaert et sortira en salles le 30 novembre 2022. Mais, pour des raisons évidentes de conflits d'intérêts, Philippe Poutou ne fera aucune promotion à son sujet. 

Un meilleur salaire avec sa nouvelle "activité militante" ?

Interrogé par Le Parisien au sujet de son nouveau travail, Philippe Poutou s'est montré très enthousiaste. "J'organiserai des avant-premières et des débats pour que les films sortent dans les meilleures conditions", a-t-il d'abord expliqué. "Ce sera un peu une activité militante : je vais me battre pour faire exister de petits films avec de petits moyens", a ajouté l'homme de gauche. Avant de conclure : "Je me retrouve complètement dans les valeurs défendues par les films d'Urban : l'anticapitalisme, l'antiracisme, le féminisme et l'écologie. C'est un vrai métier, pour lequel mes nouveaux collègues sont en train de me former, mais je n'ai pas l'impression de me contredire". De toute manière, l'homme politique l'assure lui-même : avec ses "activités syndicales et politiques", il était "complètement grillé dans l'industrie (de l'automobile, ndlr)". "Pendant la campagne, j'étais payé à mi-temps par le NPA, mais là, il fallait absolument que je trouve un poste", a-t-il finalement complété.

Philippe Poutou a donc pris ses fonctions le 1er septembre dernier et occupe ce nouveau poste en CDI à mi-temps, ce qui lui laisse le temps pour ses deux autres activités : conseiller municipal de la ville de Bordeaux et conseiller de Bordeaux Métropole. Reste à savoir quel est son salaire au cinéma... Pour l'heure, mystère. Auparavant, il touchait un salaire "d'à peu près 2.000 euros par mois" pour un CDI à temps partiel chez Ford mais préciser s'il s'agissait de brut ou de net.

Quel est le patrimoine de Philippe Poutou ?

L'homme politique d'extrême gauche n'a jamais caché être un français moyen. Au moment de dévoiler son patrimoine pendant la dernière présidentielle, on apprenait ainsi que Philippe Poutou ne roulait sans surprise pas vraiment sur l'or. Il avait ainsi déclaré un patrimoine de 122 000 euros. En outre, il dévoilait avoir une voiture Peugeot 308 SW Allure, cotée 22 500 euros à l'argus.