Hollande balance : Macron "grenouille", Montebourg "Zozo", Mélenchon "boulet"...

François Hollande n'hésite pas à dézinguer les politiques de gauche comme de droite, dans son nouveau livre "Affronter". L'ancien Président tacle aussi Eric Zemmour, un "petit chose" et Edouard Philippe, un "poulpe". Florilège des moqueries et bestiaire des noms d'oiseaux...

Hollande balance : Macron "grenouille", Montebourg "Zozo", Mélenchon "boulet"...
© François Hollande en juillet 2021 par ALLILI MOURAD/SIPA

François Hollande ne fait plus dans la retenue. Dans son nouveau livre, Affronter, disponible en librairies aux éditions Stock, l'ancien président de la République use et abuse de métaphores pour cataloguer sévèrement les politiques qu'il a côtoyés pendant sa carrière. Evidemment, Emmanuel Macron ne manque pas à l'appel et est même le personnage principal dans ce festival d'allégories piquantes. Dans son ouvrage, l'ex-chef de l'Etat qualifie son ancien ministre de l'Economie "d'homme d'aucune doctrine", qui change "d'opinions au gré des événements, sautant d'une conviction à l'autre comme une grenouille sur des nénuphars". Accusé d'avoir "déchiré les Français comme jamais", il est même comparé à un "voyageur sans boussole", en référence au tableau de Jean Dubuffet.

Hollande tacle Zemmour, un "petit chose" et Edouard Philippe, un "poulpe"

L'époux de Brigitte Macron n'est pas le seul à en prendre pour son grade. L'ancien chef de l'Etat considère dans son livre qu'Edouard Philippe, ex-Premier ministre d'Emmanuel Macron, dissimule "ses intentions réelles dans une sorte de brouillard rhétorique, à l'instar de ces poulpes qui se dissimulent derrière un nuage d'encre".
François Hollande tacle également Eric Zemmour, qu'il décrit comme un "petit chose" à "l'amertume grandissante" de ne pas être un homme politique reconnu par tous (rappelons que le polémiste avait échoué deux fois au concours de l'ENA). "Mais n'est pas Trump qui veut, même en miniature", a-t-il ajouté. 

Mélenchon, "boulet", Montebourg "zozo" : Hollande dézingue des "lilliputiens"

Il n'hésite pas à dézinguer Jean-Luc Mélenchon, "boulet pour la gauche", mais aussi son ancien ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, "Zorro de la politique (...) surgissant hors de la nuit pour délivrer la France des griffes de Bruxelles. Mais si un jour il siégeait au Conseil européen, il passerait pour un zozo". De l'art de ne pas mâcher ses mots. Selon lui, "à gauche, toutes les candidatures sont lilliputiennes".
Le compagnon de Julie Gayet est moins critique envers Anne Hidalgo, qu'il qualifie de "femme toute de sang-froid, de détermination et de ténacité", mais il a quelques conseils à lui prodiguer pour gagner en influence dans la course à la présidentielle: il l'avise de rester "fière de son identité socialiste" et "avoir un projet global" pour "être capable de rassembler une majorité de Français".
Mais François Hollande l'assure dans Le Parisien: il n'est pas près de se présenter à nouveau à l'élection présidentielle. "Je n'ai pas besoin de nourrir cette ambition (…) Je n'ai pas de revanche à prendre".