Il droguait sa femme pour l'offrir au viol d'inconnus

C'est une affaire sordide que viennent de mettre à jour les policiers du SRPJ de Montpellier. Selon des informations du Figaro, neuf interpellations supplémentaires aux 32 déjà réalisées ces derniers mois ont eu lieu mardi 28 septembre dans un dossier de viols par "soumission chimique" commis à Mazan, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Depuis 2013, un homme droguait sa femme aux anxiolytiques avant d'offrir son corps endormi à des inconnus identifiés sur des sites de rencontre. Au total, révèle Le Parisien, une cinquantaine d'hommes serait impliqués, essentiellement domiciliés dans le sud de la France. Trente-trois hommes ont été incarcérés. Quarante-quatre hommes âgés de 24 à 71 ans ont été interpellées dans le Vaucluse, le Gard, les Bouches-du-Rhône, la Drôme et même en Dordogne.

Le mari shootait sa femme et filmait ses méfaits

Aujourd'hui âgé de 68 ans, le mari a éveillé les soupçons de la police alors qu'il était interpellé pour avoir filmé sous les jupes de clientes d'un supermarché à Carpentras, dans le Vaucluse (PACA). S'en suit une perquisition à son domicile lors de laquelle les policiers découvrent après analyse de son ordinateur et de son téléphone portable des dizaines de vidéos montrant son épouse violée par d'autres individus alors qu'elle est inconsciente. 
Sa femme n'avait pas conscience de ce qui se passait avant que les enquêteurs ne lui en parlent. Son avocate Caty Richard décrit auprès du Parisien "un cataclysme": "C'est son monde qui s'effondre ce jour-là. Comment soupçonner une telle face sombre, une telle duplicité chez cet homme avec qui elle était en couple depuis près de 50 ans? C'est tout simplement inimaginable", poursuit-elle.

Il faisait entrer des individus contactés sur le Net à son domicile

C'est lors de leurs repas que son mari lui administrait à son insu toute une série de tranquillisants, à base de benzodiazépine. Une fois qu'elle était profondément endormie, il allait ouvrir à des inconnus rencontrés sur Internet puis se mettait derrière la caméra pour filmer les viols, y prenant parfois part. 
"Quelques-uns ont pensé à un jeu sexuel et cru que la femme simulait", explique pour sa part Me Louis-Alain Lemaire, l'avocat de plusieurs auteurs présumés, qui ajoute que ces hommes ne savaient pas être filmés, et n'auraient pas accepté de l'être.
"L'un de mes clients s'est rendu compte que l'épouse était droguée et a refusé d'aller plus loin, il est uniquement mis en cause pour des attouchements", précise encore Louis-Alain Lemaire. Le mari, auditionné, affirme pourtant avoir informé tous ses invités de la situation. L'enquête se poursuit..
La victime a déménagé, elle demande le divorce et suit une psychothérapie selon France Bleu.