Un juge pour enfants de Dijon proposait des rapports sexuels avec sa fille de 12 ans : sa peine allégée !

Un juge pour enfants qui exerçait en Bourgogne avait posté des annonces qui incitaient à avoir des rapports sexuels avec sa fille de 12 ans. Il a été jugé coupable, mais a vu sa peine allégée lors de son procès en appel, le 3 octobre...

Un juge pour enfants de Dijon proposait des rapports sexuels avec sa fille de 12 ans : sa peine allégée !
© Udo Herrmann/123RF

Un ancien juge pour enfants de Dijon, qui a été jugé coupable d'avoir proposé des rapports sexuels avec sa fille de 12 ans sur un site libertin, a vu sa peine de prison allégée. Elle a été ramenée à deux ans de prison avec sursis, ce 3 octobre, lors de son procès auprès de la cour d'appel de Besançon. En première instance, l'homme de 57 ans avait été condamné à une peine de deux ans de prison, dont un ferme, pour "instigation à la corruption de mineur non suivie d'effet" et pour "instigation à commettre un viol et une agression sexuelle sur mineur non suivie d'effet". Il avait ensuite fait appel. Finalement, il a été jugé coupable du premier chef d'accusation, mais pas du second, aucune photo de sa fille à caractère pédopornographique n'ayant été trouvée. Il a également l'interdiction d'exercer une activité en rapport avec des mineurs pendant 10 ans.

Lors de son procès, la défense avait évoqué un traumatisme psychologique dont l'ex-magistrat aurait été victime après avoir assisté à un procès aux assises en tant qu'avocat général. Il s'agissait de celui de Pierre Bodein, surnommé Pierrot le fou, condamné à la perpétuité incompressible pour trois meurtres et deux viols. Son avocate avait décrit un juge "malade" et "hanté" par cette affaire survenue il y a quelques années.

Il a proposé des rapports sexuels avec sa fille de 12 ans

A Dijon, un juge pour enfants avait proposé des rapports sexuels avec sa fille de 12 ans à des inconnus, sur un site libertin. Le 13 juillet, il a finalement été démis de ses fonctions par le Conseil supérieur de la magistrature, après avoir été mis en examen le 5 juin 2020. C'est entre octobre 2019 et mai 2020 que le magistrat avait publié ces annonces, notifiées à la Justice par le site libertin à plusieurs reprises. En janvier 2020, une information judiciaire pour "corruption de mineur de moins de 15 ans" avait été ouverte à Besançon, dans le Doubs, et non pas en Côte d'Or où il réside, afin d'éviter que le juge ne soit favorisé par ses collègues.

Des "fantasmes jamais concrétisés"

Des perquisitions ont eu lieu au domicile du magistrat début juin 2020. Son épouse, également magistrate, a alors été mise hors de cause. Le juge pour enfants, lui, a avoué qu'imaginer sa fille mineure ayant des rapports sexuels avec d'autres personnes relevait de "fantasmes jamais concrétisés", selon France 3 Bourgogne-Franche Comté." "Il a vite admis être l'auteur de la totalité des mails envoyés et a coopéré", a précisé le procureur de Besançon à l'Est Républicain, précisant que le juge pour enfants était "accablé".

Désormais démis de ses fonctions, la sanction la plus lourde pour un magistrat, ce juge pour enfants "a perdu toute légitimité à faire respecter la loi", lit-on. Le magistrat, lui, a assuré qu'il ne se sentait guère "indigne de ce métier" et qu'il pensait même "avoir été utile et pouvoir encore l'être un jour".