Femme tuée à Saint-Tropez : le suspect retrouvé mort

[Mis à jour le mardi 20 juillet à 16h41] Doriane Ragon, 32 ans, a été tuée par balle dans la nuit du 17 au 18 juillet, devant une copropriété du Plan-de-la-Tour, près de Saint-Tropez. Le suspect, un homme âgé d'une trentaine d'années et prénommé Marc Floris, a été retrouvé mort en pleine montagne par les enquêteurs, lors d'un survol d'hélicoptère, le 20 juillet, aux alentours de midi, a annoncé Nice-Matin. Selon BFMTV, la piste du suicide est la plus probable. "Il est trop tôt pour donner des détails sur les crimes commis", a expliqué le procureur adjoint, lors d'une conférence de presse. 
"Fin de la traque dans les Alpes-Maritimes: merci aux gendarmes, ainsi qu'à l'ensemble des services de l'Etat qui ont été mobilisés ces dernières heures pour rechercher le fugitif suspecté d'avoir tué une femme dans le Var", avait annoncé sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Avant d'être retrouvé mort, le suspect avait été qualifié de "dangereux" par le procureur adjoint de Draguignan et les autorités pensaient qu'il était retranché dans sa maison familiale. 
Le soir du 19 juillet, lors d'une conférence de presse, le préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez avait demandé au suspect de "déposer les armes" et de "se livrer".

Le suspect harcelait la mère de famille

Selon l'entourage de la défunte, celle-ci connaissait plutôt bien Marc Floris. "Elle refusait ses avances et lui ne le supportait pas", a expliqué un proche de la victime auprès de BFMTV. Celui-ci avait même déjà menacé de se suicider et avait déjà dormi devant chez la mère de famille.
La jeune femme aurait commencé à prendre peur face au comportement insistant du trentenaire, qui lui avait notamment proposé de s'entraîner à tirer, un jour, lors d'une promenade en forêt. 
Le soir du drame, Marc Floris a "été pris d'un coup de folie meurtrier, dramatique", a expliqué le commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes, Nasser Boualam.

Qui était la victime ?

C'est un livreur de journaux qui a retrouvé le corps de la jeune femme, le 18 juillet, aux environs de 6h du matin, devant la résidence où elle vivait. Selon les témoignages recueillis par Var Matin, il s'agissait d'une "jeune femme discrète" qui faisait des ménages pour gagner un peu d'argent et qui était mère d'une petite fille, Zoé, âgée d'une dizaine d'années, qui ne se trouvait pas sur les lieux pendant le crime. Ce terrible soir, la mère de famille était invitée à l'anniversaire d'une amie et a été tuée en rentrant de la soirée. Il s'agit du 64e féminicide de l'année 2021.

Une femme tuée par balle

Le crâne de la trentenaire était marqué de l'impact d'une balle. Une douille de calibre 9 millimètres a été retrouvée sur la scène de crime, mais les riverains assurent n'avoir entendu aucun coup de feu pendant cette nuit mortifère. 
Le procureur adjoint de la République à Draguignan a annoncé qu'une enquête pour "homicide volontaire" avait été ouverte. Les vidéos de surveillance de la copropriété de la victime ainsi que l'exploitation de son téléphone portable avaient permis aux enquêteurs d'identifier un suspect relativement rapidement.

Qui était le suspect ?

Il s'agissait d'un homme d'une trentaine d'années prénommé Marc Floris, qui "tentait de séduire" la victime et travaillait dans une société de travaux publics sur la Côte d'Azur. L'homme, désormais mort, avait pris la fuite "armé" lorsque les policiers s'étaient rendus à son domicile, le 18 juillet, a ajouté le procureur adjoint de la République.
La gendarmerie avait lancé un appel à témoins pour retrouver le suspect. 

Selon Marc Malfatto, le maire du village de Gréolières, où il avait grandi, le suspect était "un enfant du village issu d'une bonne famille" que "tout le monde connaîssait".