"Omar m'a tuer" : Omar Raddad, innocenté ? La Cour de révision a rendu son verdict

Omar Raddad sera-t-il un jour innocenté, trente ans après le meurtre de la riche sexagénaire, Ghislaine Marchal ? Une nouvelle expertise de traces ADN avait relancé les investigations, mais la cour de révision a rendu un verdict tranchant...

"Omar m'a tuer" : Omar Raddad, innocenté ? La Cour de révision a rendu son verdict
© Omar Raddad en 2008 par LYDIE/SIPA

Omar Raddad, l'ex-jardinier de Ghislaine Marchal, retrouvée morte dans la cave de sa villa il y a plus de trente ans, avait déposé une nouvelle requête en révision de son procès auprès de la Cour de cassation. Mais l'homme condamné pour le meurtre de la riche veuve d'un équipementier automobile a vu sa seconde requête en révision rejetée ce 11 octobre. La commission d'instruction de la Cour de révision a déclaré la requête irrecevable, tandis que l'ex-jardinier clame son innocence avec insistance. L'avocate d'Omar Raddad, Me Sylvie Noachovitch, s'est dite "scandalisée" par cette décision. Mais la bataille judiciaire n'est pas terminée. Selon Le Parisien, la femme de loi assure vouloir saisir la Cour européenne des droits de l'homme.

De nouveaux éléments découverts dans l'affaire

Plus de trente ans après la mort de Ghislaine Marchal, de nouveaux éléments avaient relancé l'enquête du meurtre, en 2021. Une nouvelle expertise des traces ADN relevées en 2015 a permis de découvrir des empreintes de quatre hommes non identifiés sur les deux portes ou avaient été écrites les inscriptions: "Omar m'a tuer" et "Omar m'a t" avec le sang de Ghislaine Marchal. Rappelons que la riche veuve d'un équipementier automobile avait été retrouvée morte, dans la cave de sa villa de Mougins, en 1991. Son jardinier Omar Raddad avait été condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour son meurtre, avant d'être gracié partiellement par Jacques Chirac en 1996, et avait passé sept ans en prison.

Un autre ADN retrouvé sur la scène de crime

Laurent Breniaux, l'expert à l'origine de la découverte de ces nouveaux éléments, avait constaté la présence d'un ADN complet masculin (qui n'est pas selon d'Omar Raddad) à plus de trente occurrences sur la scène de crime, y compris dans le sang utilisé pour écrire les inscriptions. Comment expliquer la présence de cet ADN? L'expert, lui, penche pour des "hypothèses de transfert primaire direct ou indirect au moment des faits", c'est-à-dire qu'il aurait été déposé par l'auteur des inscriptionsD'autres traces ADN n'étant pas celles d'Omar Raddad avaient déjà été retrouvées sur la scène de crime auparavant. Mais en 2002, la Cour de révision avait refusé un nouveau procès