Accusée d'avoir battu à mort Mila, 2 ans, elle est libérée de prison...

Sabrina M. sortira de détention dans quelques jours, une semaine avant le début de son procès. La trentenaire est présumée coupable de violences ayant entrainé la mort d'une petite fille dont elle avait la garde, à Trouillas (Occitanie), en 2016.

Accusée d'avoir battu à mort Mila, 2 ans, elle est libérée de prison...
© Image d'illustration Sakhorn Saengtongsamarnsin/123RF

C'est un concours de circonstances peu commun pour la justice française. Sabrina M., a été libérée quelques jours avant son procès, qui doit se tenir à partir du 12 février.
La jeune femme de 35 ans est accusée de "violences volontaires habituelles ayant entrainé la mort" suite au décès de la petite Mila, âgée de 2 ans, en 2016. Déjà mère de quatre enfants et enceinte de 8 mois et demi au moment des faits, elle avait la garde de la fillette pendant que son compagnon (et père de l'enfant) était incarcéré.

Le 2 février 2021, la Cour d'Appel de Montpellier n'a pas prolongé la détention provisoire de la trentenaire, emprisonnée depuis le 4 août 2016. 

Une première audience devait avoir lieu durant le confinement au printemps 2020 et a été reportée en raison du contexte... A la suite de plusieurs textes liés à l'état d'urgence sanitaire, sa détention ne pouvait plus dépasser la date butoir du 4 février 2021.

Elle est dès à présent assignée à résidence avec bracelet électronique dans l'Eure avant de se présenter devant la Cour des Pyrénées-Orientales pour le début du procès.

Elle nie les faits

C'est Sabrina M. qui a appelé les secours ce 2 août 2016. La mère de famille qui réside à Trouillas, non loin de Perpignan, a la charge de Mila, la fillette de 2 ans de son conjoint alors en prison. 

Sur place, le SAMU découvre une enfant inconsciente et la transfère en urgence à l'hôpital. Sa belle-mère explique que la petite fille a chuté pendant sa douche... Mila succombe à un traumatisme crânien. 

Si Sabrina M. nie en bloc les accusations de violences de sa part, des traces d'ecchymoses plus anciennes sont révélées après l'autopsie du corps de la petit fille.

Les médecins confirment alors la présence de "violences directes" et de "lésions cérébrales qui résulteraient plus d'un secouement que de coups portés"...

Hospitalisée en état de choc après la mort de Mila, la présumée coupable avait rapidement été placée en garde à vue puis en prison. 

Elle encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle.