Marlène Schiappa : sa pub pour un lissage brésilien, le coiffeur dit tout...
Icône républicaine, Marlène Schiappa se rêve-t-elle influenceuse permanente au point de faire la promotion d'un salon de coiffure après un lissage brésilien réussi ? La polémique fait rage, ses cheveux tournent en boucle et la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté est accusée de placement de produit !
Alerte Brushingate. Ce sont plusieurs captures d'écran d'internautes qui ont défrisé la Toile le soir du 3 janvier. Ceux-ci relayaient ce qui pouvait ressembler à un post Instagram sur le compte de Marlène Schiappa, sur lequel l'on pouvait apercevoir une femme de dos, qui mettait en avant ses cheveux lisses. Des images légendées du message: "Merci à Adriano & Vincent de @ANS-brasil pour ce #lissage qui répare les cheveux et va donc me permettre de gagner de précieuses minutes avant chaque matinal".
La ministre déléguée à la Citoyenneté a-t-elle fait l'éloge d'un lissage brésilien? C'est ce qu'assurent moult internautes stupéfaits. Certains l'accusent même d'avoir eu recours au placement de produit, c'est-à-dire de mettre en avant une marque ou un produit sur les réseaux sociaux et être rémunéré pour cette publicité. Chronique (capillaire) d'un (nouveau) scandale.
Placement de produit... ou pas ? Marlène Schiappa réplique
Pourtant, la publication est introuvable sur le compte de l'ex-secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes. Désireuse de mettre fin à la polémique au plus vite, la ministre déléguée à la Citoyenneté a nié toute allégation de placement de produit.
"Madame la ministre Marlène Schiappa dément tout recours à un placement de produit ou post sponsorisé sur Instagram. Toute affirmation contraire relèverait de la diffamation au sens de la loi du 29 juillet 1881. Nous serons très vigilantes quant au respect des droits de Madame la ministre Marlène Schiappa et serons contraintes de poursuivre toute personne qui participerait à ces allégations diffamatoires, de même, qu'aux tentatives de piratages et aux propos malveillants repérés sur les réseaux sociaux constituant un cyber-harcélement", a déclaré son avocate Julia Minkowski.
Communiqué de l'avocate de Marlène Schiappa :
— Lucas Burel (@L_heguiaphal) January 4, 2021
"Madame la ministre (...) dément tout recours à un placement de produit ou post sponsorisé sur Instagram (...) Nous (...) serons contraintes de poursuivre toute personne qui participerait à ces allégations diffamatoires" https://t.co/d7HEmeHa0N pic.twitter.com/zDrLL2fhlA
Un faux post Instagram ?
Un proche de la ministre a affirmé à L'Obs qu'il s'agissait tout bonnement d'un faux post Instagram et a même expliqué que son compte Instagram avait été passé en privé, dans la soirée du 3 janvier, en raison du "harcèlement subi depuis quelques heures […] sur la base d'une fake news".
Lentourage de @MarleneSchiappa assure quil sagit dun faux post et que le compte Instagram de la ministre a été passé en privé en raison du harcèlement subi depuis quelques heures (...) sur la base dune fake news https://t.co/KBIVW9KUGc
— Lucas Burel (@L_heguiaphal) January 3, 2021
Les internautes, tels que Valerio Motta, conseiller en communication, mettent en avant la ressemblance de la femme qui figure sur la vidéo avec Marlène Schiappa et remarquent que celle-ci est abonnée du salon de coiffure sur Instagram.
En outre, quelques jours plus tôt, elle avait posté sur son compte Facebook des photos de son bureau... et le décor est étrangement ressemblant à celui de la vidéo polémique.
C'est un drôle de hasard pour un "fake". Sans compter que le compte Instagram de la ministre suit le salon de coiffure nommé... On se moque de nous. Sur un sujet débile et avilissant, ce post promo... c'est triste. pic.twitter.com/1NuKlBBX8Q
— Valerio Motta (@valeriomotta) January 3, 2021
Son coiffeur brise le silence
Le 4 janvier, Vincent Martin, le responsable du salon de coiffure mis en avant dans le fameux post Instagram, a assuré qu'un lissage brésilien avait bien été réalisé sur la tête Marlène Schiappa, pour le prix de 150 euros, mais a précisé que celle-ci avait payé la somme demandée. En guise de preuve, il a même apporté la facture sur le plateau.
Le coiffeur a également assuré que la ministre n'avait pas été rémunérée pour le post Instagram. Selon lui, elle aurait fait cette publication uniquement pour exprimer sa satisfaction face à cette prestation.
"De par la position de Marlène Schiappa, on ne pouvait pas se permettre de proposer ce genre de gratuité ni d'entretenir une polémique qu'on ne voulait pas. Il faut savoir que la stratégie de notre société fait qu'en six ans d'existence, on n'a jamais payé une influenceuse. Même une influenceuse dont c'est le métier", a-t-il expliqué.
Marlène Schiappa a continué à nier les allégations, via son avocate, qui a dénoncé des "tentatives de piratages" de son compte Instagram.