Un "viol post-mortem" d'Alexia par Jonathann Daval, évoqué au procès

Le procès de Jonathann Daval, principal suspect dans l'assassinat de sa femme Alexia a débuté le 16 novembre à Vesoul. A la barre, l'avocat des parties-civiles a mentionné une nouvelle hypothèse glaçante : un viol, commis après la mort de la victime...

Un "viol post-mortem" d'Alexia par Jonathann Daval, évoqué au procès
© Capture d'écran YouTube France 3 Bourgogne-Franche-Comté

Trois ans après l'horrible meurtre d'Alexia Daval, le procès de son mari Jonathann Daval, s'est ouvert le 16 novembre devant la Cour d'Assises de Haute-Saône, à Vesoul.
L'accusé de 36 ans, d'abord éploré après le décès de son épouse, avait ensuite reconnu avoir tué la jeune femme dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017, trois mois après le drame. Le suspect avait avoué l'avoir étranglée pendant quatre minutes et l'avoir ensuite revêtue d'une tenue de sport, faisant ainsi croire qu'elle était partie faire un jogging.
Le corps d'Alexia avait été retrouvé deux jours après sa disparition, en partie calciné, dans un bois non loin de leur domicile. 
S'il est aujourd'hui jugé pour "meurtre sur conjoint", un nouveau détail pourrait venir alourdir la peine de l'informaticien, qui encourt déjà la prison à perpétuité. 

Jonathann Daval : un possible viol post-mortem

Selon Cathy Richard et Gilles-Jean Portejoie, les avocats des parties civiles, Jonathann Daval aurait également commis un viol sur le corps de sa femme après sa mort, comme l'a rapporté l'Est Républicain.

Ces derniers ont évoqué les traces de sperme retrouvées sur la culotte, le short et dans le vagin d'Alexia Daval, qui remonteraient à trois jours avant l'assassinat d'après les dires de son époux.

L'avocat aurait donc interrogé le directeur de l'enquête Franck Paredes à propos de ces découvertes.

"Ça laisse penser qu'il y a eu un rapport sexuel", a répondu le gendarme, tout en rappelant qu'il n'y avait "aucun signe évident de violences sexuelles". 

"Je vais vous dire ce que je pense: il y a eu une relation sexuelle après la mort d'Alexia !", a objecté Me Gilles-Jean Portejoie.

Face à ces nouvelles accusations, l'avocat de la défense Randall Schwerdorffer a rapidement pris la parole. 

"On ne peut pas laisser dire n'importe quoi ! Il y a eu trois ans d'instruction, jamais personne n'a demandé des investigations poussées sur un viol ante ou post-mortem, jamais il n'y a eu mise en examen pour ce motif ! [...] C'est tout nouveau, on peut tout oser !" s'est-il indigné.