Deux femmes voilées poignardées devant la Tour Eiffel : le motif de l'agression

Deux femmes ont été attaquées à l'arme blanche sur le Champ-de-Mars, au pied de la Tour Eiffel, le 18 octobre. Une enquête a été ouverte par le Parquet de Paris, le motif raciste de l'agression a été retenu contre les suspectes.

Deux femmes voilées poignardées devant la Tour Eiffel : le motif de l'agression
©  Arina Lebedeva/TASS/Sipa USA/SIPA

[Mis à jour le jeudi 22 octobre à 10h42] L'information a rapidement fait le tour de Twitter, Facebook et  Snapchat, indignant les internautes. Alors qu'elles étaient en balade devant la Tour Eiffel, dans la soirée du 18 octobre 2020. deux femmes voilées ont été violemment agressées à l'arme blanche... 
Une enquête a depuis été ouverte pour "tentative d'homicide volontaire" et deux personnes ont été placées en garde à vue au commissariat du 7ème arrondissement de Paris.

Quelques jours après les faits, une information judiciaire du chef de violence volontaire a été ouverte et les deux suspectes ont été présentées à un juge d'instruction le 21 octobre. 

Si le parquet de Paris avait déclaré "qu'il était trop tôt de notre point de vue pour se prononcer", en raison de "l'investigation en cours" concernant le motif religieux, le caractère raciste de l'agression a finalement été retenu. 

Une dramatique histoire... de chien ?

D'après la préfecture de police, les deux femmes auraient en fait été agressées à la suite d'une dispute pour un chien non tenu en laisse.

Interrogée par Libération, l'une des victimes, Kenza, âgée de 49 ans, a expliqué se balader en famille lorsqu'un chien non attaché aurait effrayé les enfants. 

Le ton serait alors monté entre les deux plaignantes et les propriétaires de l'animal, refusant de le mettre en laisse... 

"Ce que je peux vous dire, c'est que des insultes ont été proférées. Maintenant vous dire que l'agression était intentionnelle, que c'était parce qu'elles portaient un voile, je ne sais pas", a déclaré Sofia, une proche de Kenza, contactée par Le Monde.

Cette dernière a affirmé auprès de Libération avoir été injuriée de "sale arabe"...

Amel, la seconde victime, a assuré au Monde qu'une des femmes aurait tenté d'arracher le voile de sa cousine.

De multiples coups de couteau 

A la suite de l'altercation, Kenza et Amel ont rapidement été transportées à l'hôpital.

D'après leur famille, la première victime aurait reçu six coups de couteau et subi une perforation du poumon, son pronostic vital n'est pas engagé.

La seconde victime aurait été opérée de la main et serait en arrêt de travail pour deux mois.