Une adolescente tondue et violentée par sa famille à Besançon : Gérald Darmanin prend les devants

Une adolescente a été violentée et tondue par sa famille le 17 août, à Besançon. De confession musulmane et de nationalité bosniaque, les parents de la jeune fille n'ont pas accepté sa relation amoureuse avec un jeune homme d'origine serbe et chrétien. Les poursuites judiciaires ont immédiatement été lancées.

Une adolescente tondue et violentée par sa famille à Besançon : Gérald Darmanin prend les devants
©  delcreations/ 123RF

L'effroi et l'émotion gagnent les habitants de Besançon depuis le 17 août dernier. C'est ce terrible jour qu'une adolescente s'est fait violemment agresser et tondre par ses parents, son oncle et sa tante.  La raison de ce drame ? La jeune fille d'origine bosniaque et de confession musulmane fréquentait un chrétien d'origine serbe.
Tout commence lorsque le couple se présente au domicile de l'adolescente, après 4 jours de fugue, accompagné des parents du jeune homme. Les parents de l’adolescente n'acceptent pas l'idée d'un mariage entre leur fille et son petit ami qui réside dans le même immeuble. Tout bascule très rapidement, les coups commencent à partir.  Selon la victime, c'est son oncle qui lui aurait rasé ses longs cheveux à la tondeuse, à la demande de son père. Depuis, elle souffre, entre autres, de nombreux hématomes et d'une côte cassée. 

Les accusés, placés sous contrôle judiciaire

À la suite de ces violences, les parents, oncle et tante de la victime ont été interpellés et placés sous contrôle judiciaire, grâce au petit ami de la victime qui a appelé la police. Le jugement des 4 accusés aura lieu à l'automne, devant le tribunal correctionnel de Besançon, pour violences sur mineurs et en réunion. 

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est également saisi de l'affaire, en s'exprimant sur Twitter : "Dès la fin de la procédure judiciaire, ils seront reconduits à la frontière car ils n'ont rien à faire sur le sol national ". La mesure concerne les 4 suspects. Quant à la jeune adolescente, elle restera sur le territoire français. Placée sous protection judiciaire, elle réside dans une structure adaptée. 

Quid de l'avenir de la famille ?

Originaires de Bosnie-Herzégovine, les parents de la victime étaient en France depuis 3 ans. Après un refus définitif du droit d'asile acté en décembre 2019, ils étaient dans l'obligation de quitter le territoire français, a assuré le secrétaire général de la préfecture du Doubs, Jean-Philippe Setbon. Étant parents de 5 enfants, ils ont pu bénéficier d'une aide au retour volontaire, mise en arrêt à la suite de la Covid-19, et de la fermeture des frontières de la Bosnie-Herzégovine. 

Quant à l'oncle et la tante de la victime, ils résidaient en France sous le statut de réfugiés, qui pourrait leur être retiré "vu leur implication, en fonction du jugement", assure le  secrétaire général de la préfecture du Doubs.