Rachida Dati fond en larmes face aux violences policières "J'ai vécu tellement de choses"

A l'heure des manifestations contre les violences policières, Rachida Dati était l'invitée de "Clique" sur Canal + ce mardi 9 juin. Interrogée sur la mort de George Floyd, la candidate LR à la mairie de Paris n'a pas pu contenir ses larmes...

Rachida Dati fond en larmes face aux violences policières "J'ai vécu tellement de choses"
© Capture Canal +

Il y a deux semaines, George Floyd était tué par Derek Chauvin, policier de Minneapolis. Une arrestation meurtrière filmée qui a révolté le monde entier. Dès lors, les hommages pleuvent et les manifestations contre les violences policières se multiplient aux quatre coins du globe. 
Invitée ce mardi 9 juin sur le plateau de Clique sur Canal +, Rachida Dati est revenue sur ce drame. "Quand j'ai vu George Floyd sous le genou de ce policier, je n'ai pas pu finir la vidéo, parce que j'en ai vu des jeunes qui étaient interpellés et qui ne revenaient pas", a-t-elle confié à Mouloud Achour. 

Rachida Dati : le douloureux souvenir de Zyed et Bouna

Après le visionnage d'un reportage sur Zyed et Bouna, ces deux jeunes morts électrocutés alors qu'ils tentaient d'échapper à un contrôle de police en 2005 à Clichy-sous-bois, la candidate LR à la mairie de Paris n'a pas pu cacher son émotion. A l'époque conseillère au ministère de l'Intérieur, Rachida Dati s'est remémorée de sombres souvenirs. "On a reçu les familles. Je me souviens de cet entretien, j'y étais. Quand on a vu les parents, j'ai vu les miens. (…) C'est moi qui ai souhaité qu'il y ait une ouverture d'information, car je souhaitais que ces parents puissent avoir une explication", a-t-elle déclaré, les larmes aux yeux. Et d'ajouter : "Quand j'ai vu ces parents, je me suis dit : 'Ça ne peut pas continuer, donc quand je suis devenue garde des Sceaux, j'ai appelé l'avocat Jean-Pierre Mignard". 

Si elle maintient ne pas être "une victime", l'ancienne ministre de la justice explique avoir indirectement eu affaire aux violences policières lorsqu'elle était encore avocate. "J'ai vécu tellement de choses. (...) J'avais commencé à travailler à Paris et maman m'appelait, elle me disait, il y a une telle et son fils qui a été embarqué, on n'a pas de nouvelles, viens. Je prenais le TGV je descendais à Châlons, je rédigeais des lettres et des lettres et des lettres", a-t-elle précisé.