Enterrement pendant le confinement : la réponse du gouvernement

C'est un crève-cœur pour bien des Français. Au JT de France 2, Edouard Philippe a déclaré qu'il était interdit de se rendre à un enterrement, dans le cadre des mesures de confinement, sauf pour la famille nucléaire. Concrètement, que faire en cas de décès d'un proche ?

Enterrement pendant le confinement : la réponse du gouvernement
© Jacques Witt/SIPA

Alors que les Français doivent renoncer à moult plaisirs et habitudes, comme celui de pique-niquer dans le parc, aller à la salle de sport ou en terrasse de café, afin de limiter la propagation du coronavirus, Édouard Philippe a énoncé un autre sacrifice (malheureusement nécessaire) auxquels les citoyens doivent consentir.
Invité au JT de France 2  le 17 mars, le Premier ministre a été interrogé sur la possibilité de se rendre aux obsèques d'un ami. Le ton grave, celui-ci a répondu : "Ce que je vais dire est terrible à entendre, mais je me dois d'être à la hauteur des fonctions que j'occupe et donc je vais répondre non. Nous devons limiter au maximum les déplacements et même dans cette circonstance, nous ne devons pas déroger à la règle qui a été fixée".
Les enterrements, où des dizaines de personnes sont parfois rassemblées, ne s'inscrivent donc pas dans la liste des exceptions. "Je le dis avec une grande tristesse, mais aussi avec une grande détermination", a-t-il conclu.
À titre de comparaison, en Italie également, assister aux funérailles d'un proche est prohibé. Le 10 mars, en Sicile, 48 personnes ont été verbalisées après avoir été aperçues en train de suivre un convoi funéraire. Depuis, certains Italiens ont organisé des cérémonies à distance, en streaming. 

Enterrement en temps de confinement : comment ça se passe ?

Concrètement, seule la famille proche peut assister aux funérailles. Au sein des églises d'Île-de-France, les messes dominicales ont été suspendues, mais les obsèques peuvent encore avoir lieu, en comité très restreint, à la lumière des récentes déclarations d'Edouard Philippe. Les employés des pompes funèbres ont toutefois la lourde responsabilité de s'assurer que les mesures de sécurité sont bien respectées, c'est-à-dire un lavage des mains régulier et une distance d'un mètre au moins entre chaque membre de la famille.

Afin d'éviter tout risque de contamination éventuelle par les défunts (les données demeurent relativement floues à ce sujet), le Haut conseil de la santé publique a demandé à ce que les dépouilles soient placées dans des housses mortuaires fermées hermétiquement avant d'être transférées en chambre mortuaire.

Edouard Philippe ne transige pas

Dans ses déclarations au JT de France 2, le chef du gouvernement a également rappelé la nécessité de se plier aux règles de confinement, alors que trop de Français ont encore été aperçus à plusieurs dans les rues, sans respecter les distances de sécurité, le 17 mars. "Nous demandons aux Français de rester chez eux, d'aider les services de santé, d'aider les autres. L'idée générale, c'est de faire en sorte que le nombre de personnes rencontrées soit réduit. Nous devons freiner l'épidémie", a-t-il déclaré.

Et de tempérer : "Promener son chien et sortir, même très peu, cela peut être indispensable quand on habite dans un petit appartement". À condition de remplir son attestation de déplacement dérogatoire...