Meutre de Mélodie Massé : Cédric Bernasconi condamné à la perpétuité
Accusé de viol aggravé et du meurtre de l'étudiante Mélodie Massé, le 13 décembre 2017, Cédric Bernasconi a été jugé par la cour d'assises de Pau le 27 septembre et condamné à une peine de réclusion à perpétuité.
Cédric Bernasconi, accusé du meurtre de Mélodie Massé, a été condamné à la prison à perpétuité le 27 septembre selon l'AFP. L'homme SDF et reconnu schizophrène a été jugé par la cour d'assises de Pau : il était accusé du viol aggravé de la jeune femme alors enceinte de huit mois. Elle avait été retrouvée par son compagnon, dénudée et ligotée, les yeux bandés et bâillonnée, le 13 décembre 2017 alors qu'elle était seule à son domicile de Ustaritz (Pays Basque). Le décès par asphyxie avait, à l'époque, été confirmé suite à l'autopsie.
Meurtre de Mélodie Massé : une abomination
Devant les juges, le meurtrier a détaillé les faits. Il a avoué être entré "par hasard" dans la maison pour commettre un cambriolage avant d'entendre la voix de Mélodie Massé au téléphone. Il aurait alors eu "une pulsion sexuelle", violant l'étudiante, lui fracturant le nez et lui enfonçant une culotte au fond de la gorge. Malgré ce témoignage glaçant, Cédric Bernasconi a affirmé qu'il n'avait "pas voulu lui ôter la vie", seulement "la rendre inconsciente". Une abomination pour Bertrand Arotseche, avocat des parties civiles. "Je ne veux pas entendre parler de pulsion, qui veut dire spontané, incontrôlable. Cet homme est patient. C'est un prédateur. Il est en chasse", a plaidé l'homme de justice.
Meurtre de Mélodie Massé : la santé mentale remise en cause
La schizophrénie de l'accusé a longuement été abordée lors de l'audience. L'avocat général Marc Mariée a demandé une peine de sûreté de 22 ans en plus de la réclusion à perpétuité. Il a déclaré : "Existe-t-il, au moment des faits, des troubles ayant altéré son discernement ? Et si oui, y a-t-il lieu d'écarter la réclusion (criminelle à perpétuité) encourue pour la ramener à une peine maximum de 30 ans comme la loi le permet ?", avant d'ajouter : "Cédric Bernasconi est pleinement responsable des faits qu'il a commis, il a agi en pleine connaissance, il n'a agi sous l'influence d'aucun trouble". S'il a été hospitalisé à de nombreuses reprises, les docteurs Roland Coutanceau et Alain Penin, responsables de l'expertise psychiatrique, ont reconnu une altération du discernement de l'accusé. Toutefois, ils ont conclu que l'homme n'était pas dans "épisode délirant" au moment des faits.