Une 100e femme tuée : cri d'alarme contre les violences conjugales

Elles sont 100 femmes mortes sous les coups de leurs conjoint depuis le début de l'année 2019. Pour mobiliser, l'association Nous Toutes a manifesté ce dimanche 1er septembre au Trocadéro, tandis que les policiers enquêtent sur le 100e féminicide de l'année.

Une 100e femme tuée : cri d'alarme contre les violences conjugales
© Katarzyna Białasiewicz

Elles se sont rassemblées, banderoles à la main, ce dimanche 1er septembre pour rappeler un constat alarmant : 100 femmes ont été tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint depuis le 1er janvier 2019 en France. Mais selon l'association Nous Toutes, ce chiffre est erroné,"faute de décompte officiel" et doit être vu à la hausse. "Des militantes font ce recensement sur la base des articles de presse, mais on estime qu'il y en a en réalité bien plus de 100", peut-on lire sur FranceInfo. 
Cette manifestation chamarrée de violet (couleur de la cause féministe, ndlr) se tient quelques jours avant le lancement, le 3 septembre 2019, du premier Grenelle des violences conjugales tenu par le Secrétariat pour l'Egalité entre les hommes et les femmes.
Sur la Place du Trocadéro, les noms de ses femmes disparues et pas oubliées ont été scotchés au sol. Pour résoudre ce problème social, l'association demande à l'Etat de débloquer 1 milliard d'euros d'aides. 

Violences conjugales : la 100e victime retrouvée sous des déchets

A Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), le corps de la 100e femme tuée depuis le début de l'année a été retrouvé, enveloppé dans une couette et entouré de détritus, ce samedi 31 août, près de la gare. D'après France 3 Côte d'Azur, la victime de 21 ans aurait été rouée de coups par son petit ami après une dispute survenue la veille, vers 2h du matin sur la voie publique. Des témoins auraient entendu la victime dire à son compagnon qu'elle le quittait, avant que ce dernier ne lui assène des coups de pieds au ventre et à la tête, d'après FranceInfo.
Un jeune homme qui a tenté de s'interposer raconte au site : "J'ai essayé de le provoquer pour qu'il la lâche, il m'a dit 'recule, j'ai un couteau je vais te planter'. Du coup j'ai pris mes distances. Ma mère a tout de suite appelé la police". 
Selon nos confrères, l'identification de la jeune victime, découverte par des passants sans papiers ni téléphone, reste compliquée. La dépouille présente un visage tuméfié et un corps couvert de bleus, mais seule une autopsie pourra déterminer la cause de ces blessures. Le parquet de Grasse, chargé de l'affaire, a indiqué qu'une enquête pour homicide avait été ouverte.
L'agresseur, âgé de 26 ans, a pu être interpellé grâce à la vidéo-surveillance. 

Violences conjugales : nos aînés ne font pas exception 

Un fait divers consternant s'est déroulé dans le Tarn, ce week-end. Une femme de 92 ans a été victime des coups de canne et de poings de son mari âgé de 94 ans, dans la ville de Realmont. C'est la fille du couple qui a alerté les pompiers. D'après France Bleu Haute-Garonne, la nonagénaire, transportée à l'hôpital Purpan à Toulouse, est entre la vie et la mort. Quant à son conjoint, il a tout d"abord été placé en garde à vue ce dimanche avant d'être placé dans un établissement psychiatrique.