1 femme enceinte sur 5, victime de violences conjugales
20% des femmes enceintes en France seraient victimes de violences conjugales pendant leur grossesse. Un chiffre dévoilé par une étude réalisée par les chercheurs de l'INSERM (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale) et l'Université de Paris.
Alors que la France prend conscience de la gravité des féminicides, et qu'un Grenelle devrait être mis en place dès septembre pour trouver des solutions afin de protéger au mieux les victimes, de nouveaux chiffres ont été publiés. Une première étude épidémiologique menée par l'Inserm (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale) et l'Université de Paris a révélé que près de 20% des femmes enceintes sont victimes de violences tout au long de leur grossesse.
Une nouvelle tout aussi alarmante que le nombre de féminicides recensés depuis le début de l'année. "Les femmes qui ne sont pas en couple cohabitant, qu'elles soient en couple non cohabitant ou sans partenaire, sont plus nombreuses à être victimes", ont précisé les auteurs de l'étude. D'après eux," la fréquence des violences est également fortement liée aux revenus du ménage, plus élevée pour les femmes vivant dans ceux ayant moins de ressources financières."
Violences lors de la grossesse : quelles conséquences pour le nouveau-né ?
Les conséquences des violences conjugales sont graves : "62% des femmes ayant subi des abus physiques ont affirmé avoir été en situation de détresse psychologique pendant la grossesse, contre 24% pour les autres femmes", ont souligné les chercheurs. Et si les retombées agissent sur les mamans, elles engendrent aussi des risques importants pour les nourrissons.
Selon les scientifiques, "ces violences sont associées à un risque plus élevé de naissance prématurée ou encore de transfert de l'enfant dans une unité de soins intensifs."