Marlène Schiappa : sa nouvelle loi pour aider les femmes au travail

Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Egalité hommes-femmes, a dévoilé au Figaro, le 27 août, les premières mesures du projet de loi sur l'émancipation économique des femmes qui doit être étudié en 2020. Quotas, maternité, aides à la création de sociétés : tour d'horizon des avancées proposées.

Marlène Schiappa : sa nouvelle loi pour aider les femmes au travail
© Women' s Forum/SIPA

Emmanuel Macron s'était engagé à faire du féminisme un des plans de bataille de son quinquennat. Quelques jours après le G7 à Biarritz où le président français a reçu les sept dirigeants des plus grosses puissances mondiales, Marlène Schiappa a dévoilé les grandes lignes d'une loi sur l'émancipation économique des femmes au Figaro, le 27 août. Ce texte, dont la mise en place est prévue pour 2020, devrait "faciliter le parcours (des femmes) vers le travail", selon la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité hommes-femmes. Les premières concernées seront celles "qui reprennent une activité après une période dédiée à la maternité" et "les épouses de militaires forcées à des déménagements réguliers"  qui "pâtissent d'un trou de plusieurs années dans leur CV", a t-elle déclaré. Pour les aider dans leur réinsertion professionnelle, un parcours de validation des acquis de l'expérience pourrait leur être dédié. Marlène Schiappa a également évoqué le cas des 6 000 adolescentes qui deviennent mamans chaque année, souvent déscolarisées après l'accouchement. 

Loi sur l'émancipation économique féminine : quotas et aides
Les futures chef d'entreprises pourront bénéficier d'une aide de l'État pour la création de leur société. Les quotas en entreprises ont aussi été évoqués par la ministre : "On pourrait élargir les quotas dans les filières scientifiques et technologiques, comme le propose Christine Lagarde, ou dans les comités exécutifs, comme le préconisent l'Institut Montaigne ou Mercedes Erra". Le texte de loi pourrait également "généraliser le recours au budget sensible au genre."  Déjà lancée par Marlène Schiappa en 2017, cette pratique, qui consiste à mesurer la répartition de l'argent public entre les sexes pour diminuer les inégalités dans l'attribution des crédits publics, sera étudiée de plus près. 

Enfin, la secrétaire d'Etat a énoncé le souhait de "multiplier par cinq" les pénalités infligées aux partis politiques qui ne respectent pas la parité aux élections législatives. D'après elle, Il faudrait un montant "réellement dissuasif"  pour faire bouger les choses, puisque "les partis politiques préfèrent encore payer des amendes."