349 enfants abusés sexuellement par le chirurgien pédophile

C'est une histoire sordide, répugnante, révulsante... Joël Le Scouarnec, chirurgien digestif, aurait agressé sexuellement près de 349 enfants entre 1991 et 2014 alors qu'il était en poste dans des hôpitaux en Touraine, en Bretagne et en Charente-Maritime.

349 enfants abusés sexuellement par le chirurgien pédophile
© madamlead/123rf

Un praticien spécialisé en chirurgie viscérale est en détention provisoire à la maison d'arrêt de Saintes depuis mai 2017 pour des accusations de viols sur mineurs. Ce professionnel de santé serait impliqué dans le plus grand scandale de pédophilie en France.
Tout est parti d'une plainte déposée par les parents de sa petite voisine de 6 ans à Jonzac (Charente-Maritime), dernier lieu où il a exercé. En rentrant de promenade avec son père, la fillette se confie. Elle explique l'exhibition sexuelle de son voisin, qui lui aurait montré ses fesses et son sexe, se serait touché devant ses yeux en lui demandant de faire les mêmes gestes que lui. Ses parents l’emmènent alors faire des examens médicaux : le chirurgien a violé la petite fille entre le grillage qui sépare les deux jardins en lui insérant son doigt dans le vagin. 

Chirurgien pédophile : 349 victimes en 30 ans 

Selon la Charente libre, lors d'une perquisition à son domicile, les enquêteurs ont retrouvé des journaux intimes, intitulés "Vulvette" et "Quéquette", dans lesquels le sexagénaire rapporte ses atrocités commises sur plus de 349 victimes potentielles. Le pédophile rédigeait dans un vocabulaire semi-enfantin avoir "léché la chounette" d'une fillette,"tripoté le clitoris" d'une autre, comme nous l'apprend Le Parisien. Des dessins détaillés de ses fantasmes tordus figurent également dans les affaires de Joël Le Scouarnec qui écrit : "Avec mes petites danseuses, mes lettres pédophiles, petite fille précoce, petites filles de l'île de Ré".
Lors d'une conférence de presse se tenant le 20 décembre, la Procureure de Lorient (Morbihan) Laureline Peyrefitte, a annoncé que 349 potentielles victimes ont pu être identifiées, mais les faits sont prescrits pour certains. 197 plaintes qui ont déjà été déposées et 229 personnes ont d'ores et déjà pu être entendue par la Justice, nous apprend 20 Minutes.
En tout, ce sont 250 victimes de faits non prescrits qui sont concernées par cette affaire, que la Procureure de la République a qualifié de"hors-norme".

En plus de carnets, des poupées, perruques et objets sexuels ont également été découverts lors de la perquisition du domicile de l'accusé, et pas moins de 650 vidéos et 300 000 fichiers photographiques étaient enregistrés sur son ordinateur."Les poupées servaient à remplacer une vraie petite fille lors d'un acte sexuel, la masturbation. Je m'étais créé un monde où je cultivais ma solitude […]. Je me filmais nu avec les perruques de femmes", expliquait le médecin à la juge d'instruction en 2017, comme le rapporte Le Parisien. 
Ce chirurgie aurait également sévi au bloc opératoire. Il aurait probablement agressé de nombreux mineurs, parfois en "phase de réveil", alors qu'il travaillait dans plusieurs hôpitaux en Touraine puis en Bretagne, dans les villes de Vannes, Lorient et Quimperlé entre 1991 et 2014.

Un chirurgien pédophile et récidiviste ? 

Ce prédateur aurait aussi abusé de plusieurs fillettes de son entourage : des enfants d'amis, des voisines, des nièces, comme il l'a lui-même avoué lors de ses interrogatoires. Six victimes ont été identifiées mais les faits sont prescrits pour trois d'entre elles, nées entre 1977 et 1990, âgées de 4 à 10 ans lors des faits, selon Le Parisien.
Un premier procès, qui se tiendra à Saintes (Charente-Maritimes) doit s'ouvrir en mars 2020 pour agressions sexuelles et viols. Au vu du nombre de victimes, il s'agirait de l'une des plus grandes affaires de pédophilie de l'Hexagone.
Mais ce n'est malheureusement pas la première fois que le chirurgien, aujourd'hui à la retraite, se retrouve devant la Justice. En effet, l'homme avait été arrêté en 2005 pour détention d'images pédopornographiques. À l'époque, le tribunal de Vannes l'avait condamné à 4 mois de prison avec sursis, ce qui ne l'a pas empêché, par la suite, de travailler au contact de jeunes enfants...