Amsterdam : vers la fin des femmes en vitrine du Quartier rouge ?

Afin de réduire l'attraction touristique et protéger les travailleuses du sexe des selfies humiliants, la maire de la ville d'Amsterdam songe à supprimer les célèbres vitrines du Quartier rouge.

Amsterdam : vers la fin des femmes en vitrine du Quartier rouge ?
©  Utrecht, Robin/action pre/SIPA

Amsterdam "doit oser imaginer le Quartier rouge sans prostitution." Avec ces revendications, la maire de la capitale hollandaise s'est attaquée à une "institution". Femke Halsema, première femme édile de la ville, envisage de fermer les maisons closes et de réguler le célèbre Quartier rouge. L'ex-leader du parti Ecologiste néerlandais s'est engagée à lutter contre le trafic d'êtres humains et souhaite protéger les travailleuses du sexe des photos de touristes prises sans leur consentement.
La maire envisage plusieurs pistes que ses équipes présentent en ce moment aux habitants et aux entreprises du secteur. En fonction des retours, elles seront ensuite soumises au vote en conseil municipal. Il n'est pour l'instant pas question d'interdire la prostitution, mais de mieux la contrôler", peut-on lire dans les colonnes du Parisien.
Plusieurs options sont en cours d'élaboration, la Mairie a suggéré l'interdiction d’apparaître dans les vitrines sans supprimer l'activité des jeunes femmes ou de les relocaliser dans la ville afin de réduire l'attraction touristique. Seul problème : les principales intéressées ne sont pas du tout réceptives et rejette même violemment cette proposition.
En réponse aux suggestions de Femke Halsema, les prostituées en vitrines ont créé  "Red light united", un groupe réunissant de nombreuses péripatéticiennes pour les représenter devant les instances : 90% des 170 prostituées interrogées veulent continuer à travailler dans les vitrines, rapporte le journal britannique The Guardian.